Comment travaillent les journalistes en temps de guerre ?
Jérôme Bouvier s'appuie sur le témoignage de l'un des envoyés spéciaux de Radio France, Etienne Monin. Le correspondant raconte qu'il n'est incorporé à aucune armée. Pour passer les points de contrôle réguliers qui quadrillent le territoire, les journalistes doivent obtenir des autorisations des autorités maliennes, bien que même obtenues, leur passage n'est pas garanti. "La seule limite de sécurité à respecter, rapporte l'envoyé spécial au Mali, c'est de ne pas dépasser les troupes régulières ".
Pour rédiger le contenu de ses articles, le journaliste privilégie des discussions informelles avec les soldats. Eux-mêmes n'ont pas beaucoup d'informations, mais peuvent témoigner de leur état d'esprit du moment, revenir sur leur parcours personnel. D'après Etienne Monin, il y a eu un véritable accueil de la part de l'armée française, qui s'est montrée très cordiale, et très ouverte à la presse. Enfin, en ce qui concerne la possibilité d'accompagner les troupes françaises à l'avenir, plusieurs reporters de Radio France se posent encore la question. Mais d'après Etienne Monin, bien des freins persistent, car "il y a beaucoup de contrôles, on ne choisi pas les endroits où l'on va, ni ce que l'on voit ".
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