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"Diplômée de Sciences-Po, j'ai décidé d'être paysanne" : portrait de ces jeunes qui "bifurquent"

Ils ont 20 ans, sortent des écoles les plus prestigieuses et ils ont décidé de quitter l'autoroute d'une carrière toute tracée pour prendre un chemin de traverse plus en phase avec leurs convictions écologiques. Dans le Quart d'Heure on donne la parole aux "bifurqueurs", un phénomène qui prend de l'ampleur. On s'intéresse aussi à la fin du port du masque dans les transports en commun et à la médecine esthétique qui séduit de plus en plus les moins de 35 ans qui s'offrent des lèvres plus pulpeuses ou des abdominaux dessinés. 

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Depuis 2018, des étudiants de grandes écoles bifurquent et changent radicalement de parcours.  (ALAIN PITTON / NURPHOTO)

Dans les métros, les bus, les taxis, les avions... Dans les transports en commun, la majorité des visages sont démasqués depuis ce matin. C'est un petit cadeau de départ du gouvernement alors que Jean Castex a démissionné dans l'après midi. Certains sont heureux de montrer leur visage, quand d'autres préfèrent continuer à cacher leur bouche et leur menton. La question du physique est omniprésente dans la société, depuis des années, mais depuis peu, les Français ont recours de plus en plus tôt à la médecine esthétique. Jérôme Jadot, reporter à franceinfo, a enquêté sur ces jeunes adeptes des "Russian Lips", des nez redessinés et des fesses bombées. Il nous raconte comment les réseaux sociaux influencent les moins de 35 ans. Cette tranche d'âge représente la moitié de la patientèle du groupe de médecine esthétique leader en France, contre 5% il y a 12 ans.

La révolte des jeunes

Vous avez sans doute vu la vidéo, sur les réseaux sociaux, du discours de huit étudiants lors de leur remise de diplôme de la prestigieuse école d'ingénieur AgroParisTech. Ces "agros qui bifurquent" rejettent les enseignements reçus qui ne sont pas à la hauteur des enjeux climatiques. Un discours loin d'être isolé. De plus en plus de jeunes "élites" décident de changer radicalement de parcours comme Laura, Victor et Sam. Interrogés par le Quart d'Heure, ces diplômés de Sciences Po Lille ou des Mines d'Alès se sont dirigés chacun vers une activité professionnelle en lien avec leurs valeurs écologiques. Selon la journaliste Marine Miller, auteure de La révolte, aux éditions du Seuil, ce phénomène de désertion, apparu en 2018, va s'amplifier dans les prochaines années. 

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