Quand l'Allemagne attire les cerveaux français
L'Allemagne a lancé l'an dernier une campagne, "Make it in Germany ", initiée par le gouvernement lui-même . Ce "Fais-le en Allemagne "
incite les jeunes Européens à venir faire fructifier leur diplômes outre-Rhin. Et comme la natalité allemande est en berne...
La section "étrangers" de l'agence pour l'emploi recrute
même sur place, elle organise des voyages d'information et des salons de
recrutement avec les employeurs en Espagne et en Grèce, où un jeune sur deux est
au chômage, en Italie et au Portugal où cela touche un jeune sur trois.
Et les
jeunes Français, dont un quart est sans emploi, prennent aussi le chemin de
l'exil.
Le salon Eurojob Consulting organise lui aussi deux
fois par an des salons de recrutement franco-allemand pour des jeunes Français
diplômés.
Un mirage ?
Mais attention, pas question de venir en Allemagne si on ne maîtrise
pas la langue ; même si dans certaines entreprises l'anglais est la langue de
travail, il faut que le salarié puisse s'intégrer. Attention aussi au miroir
aux alouettes que constitue la capitale allemande Berlin et ses start-ups où
l'on peut parfois être payé quelques euros de l'heure.
Le chômage des jeunes n'est donc pas le problème d'une
Allemagne en mal de cerveaux, mais elle a tout intérêt à soutenir toute intiative
européenne en la matière, comme celle dont il sera question à Bruxelles lors d'un sommet européen ce jeudi. Pour l'instant, en tout cas, elle est la bénéficiaire d'une main-d'oeuvre qualifiée dont la formation a été entièrement assumée et financée par
ses voisins.
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