Plus de patients et moins de lits, c'est l'asphyxie aux urgences
Les urgences des hôpitaux sont considérées comme la porte d'entrée principale d'un établissement de santé. Mais aujourd'hui, ce sas d'accueil est devenu un entonnoir engorgé. Les patients attendent des heures pour une consultation, et ceux d'entre eux qui nécessitent une hospitalisation ne sont pas certains de trouver un lit.
Seuls les malades les plus rentables financièrement accèdent aux étages et aux services spécialisés.
Les autres dorment sur des brancards en bas ou sont renvoyés chez eux.
Une journée d'action mardi
Epuisés de devoir trouver eux même des solutions de séjour pour des malades, les urgentistes lancent mardi en France un mouvement d'envergure pour demander aux directions des hôpitaux de prendre leurs responsabilités.
Les médecins urgentistes sont appelés à déléguer à la direction de leur hôpital la gestion du transfert des malades vers d'autres services. Et ce afin de pousser les établissements à revoir leur organisation. Cette action est lancée par les syndicats de médecins urgentistes AMUF et Samu-Urgences de France.
Les urgentistes réclament un geste fort
Les urgentistes, en manque de considération, n'arrivent plus à faire face entre des patients toujours plus nombreux, des lits qui manquent et des agressions qui se multiplient. Les urgences sont devenues des "unités défouloir" ou la détresse sociale des gens qui n'ont pas toujours les moyens de consulter un généraliste viennent déverser leur colère.
Les urgentistes réclament un geste fort du gouvernement pour les aider et pour éviter un "burn out" généralisé. De nombreux agents d'accueil et des infirmières se mettent en arrêt maladie ou démissionnent. Plus inquiétant pour l'avenir, la nouvelle génération de soignants ne souhaite plus faire carrière dans ce service au bord de l'épuisement.
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