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Les animaux rares de la ferme ressuscités

De drôles d'animaux se cachent parfois dans les fermes du sud-ouest. Des porcs tout noirs, des bœufs tout blancs ou encore des poules au plumage abondant. Des races très anciennes qui avaient quasiment disparu et qui font leur retour. Comment ? Alain Gastal a enquêté.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les fermes du sud-ouest
détiennent parfois des pépites. Des pépites à quatre pattes ou avec des ailes.
Des bœufs blancs ou des poules très colorées... Résultat d'expériences génétiques ?
C'est tout le contraire : ces variétés sont en fait anciennes, voire très
anciennes et avaient quasiment disparu. Quels sont ces drôles d'animaux, où les
trouve-t-on et surtout pourquoi les a-t-on ressuscités ?

Pour le savoir, direction près de Trie-sur-Baïse aux
confins du Gers et des Hautes-Pyrénées. Dans la cour de la ferme de Sophie Deffis,
qui élève en liberté des poules gasconnes, très étonnantes par leurs couleurs. "Elles
sont toutes noires avec des reflets bleu-ardoise
", raconte Sophie Deffis. 

Etape suivante : Beaumarchais à coté de Marciac dans le Gers, à la ferme de Christophe
Masson qui a des poules gasconnes lui aussi mais surtout des bœufs nacrés. Ce
sont des bœufs tout blancs qui eux aussi ont failli disparaître après une
longue histoire. "Elles remontent aux invasions des Wisigoths ",
explique-t-il. "L'origine, c'est la grise des steppes qui s'est croisée
avec la brune du Tiroles. Au fil des millénaires, cette belle vache s'est
adaptée au territoire du Gers
".

Futur
modèle économique ?

Faire
revivre des variétés animales en voie d'extinction, c'est bien pour la
biodiversité mais est-ce que cela peut également être un modèle économique au moins en devenir ?

Prenons
l'exemple des bœufs nacrés qui passent toute l'année  dehors, se nourrissant de ce qu'ils trouvent
dans la campagne. Il faut cinq ou six ans pour les élever. C'est très long mais
l'intérêt, c'est que leur viande est très appréciée et la carcasse se vend plus
chère, raconte Christophe Masson : "Le prix moyen aujourd'hui sur de
la production à haut rendement (entre 18 mois et 36 mois d'âge), est à 3,5
euros la carcasse. Dans le bœufs nacrés, on vend la carcasse 7 euros
".

Les
éleveurs ont même créé des filières entières pour gérer leurs productions comme
le porc noir de Bigorre. Son retour date d'une trentaine d'années. Autrefois, c'était
le cochon du pauvre. Aujourd'hui, c'est un produit recherché.

Une
réussite que les éleveurs aimeraient reproduire. Actuellement, il y a une
quinzaine de projets. Mais attention, c'est toujours la nature qui a le dernier
mot. Par exemple, on a réussi à conserver et à recenser l'oie de Toulouse,
qui était en voie de disparition. Cependant, les oies ne sont pas très
vaillantes et elles risquent de disparaître tout de même. Selon François Xavier
Laborde, l'animateur du conservatoire du patrimoine biologique, "les
quelques oies qui existent ont des problèmes de fécondité
".

Il
y a aussi en Midi-Pyrénées d'autres projets autour des végétaux, des arbres
fruitiers et même des anciennes variétés de blés.

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