La ville de Boston sous le choc, mais toujours aucune piste privilégiée

Quelques heures après le drame, et après l'agitation des minutes qui ont suivi les explosions, la ville de Boston est calme, beaucoup trop calme. Alors que la nuit est
tombée, les rues sont vides, les habitants sont rentrés chez eux, sur recommandation
de la police. Seul le centre-ville reste en état de siège : un impressionnant
déploiement de forces de l'ordre a eu lieu, avec des policiers, mais aussi des
militaires, casqués et armés.

> Retrouvez le résumé des faits et les images des deux explosions

Les grands hôtels du
quartier, restés ouverts pour accueillir les marathoniens, sont eux aussi très
surveillés par les forces de l'ordre. Dans le hall de l'un des hôtels, où des
militaires vont et viennent, Sébastien, l'un des coureurs français du marathon,
a passé une partie de la soirée à rassurer sa famille : "On était tous
à mettre nos photos sur Facebook pour montrer nos médailles, et tout de suite après
on a reçu des messages pour nous demander si tout allait bien ",
raconte-t-il.

Une bombe désamorcée
selon la police, peut-être deux

A l'heure actuelle, aucune
piste n'est officiellement privilégiée. Barack Obama est resté très prudent sur
les circonstances du drame. Le FBI est officiellement en charge de l'enquête.
La police doit analyser les images de vidéosurveillance de Boston.

Ce qui est certain pour
l'heure, c'est que deux explosions ont bien eu lieu, et que les engins
explosifs étaient artisanaux, composés notamment de boulons et de clous. Deux
autres engins auraient été trouvés et désamorcés avant qu'ils puissent
exploser, mais la police n'en confirme qu'un pour l'heure. Les autorités, par
ailleurs, n'établissent pour l'heure aucun lien entre ces explosions et
l'incendie survenu une heure plus tard, à cinq kilomètres de là, dans la bibliothèque
Kennedy.