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Devenir pompier : un rêve plus fort que la mort

La mort samedi dernier à Dignes-les-Bains d'un pompier volontaire de 16 ans qui était en intervention a suscité des questions autour de ces jeunes qui deviennent soldats du feu. Reste que le travail au sein des pompiers des jeunes de moins de 18 ans est très encadré. Des adolescents véritablement passionnés par ce monde. Reportage dans une caserne des Bouches-du Rhône.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Ils
sont 4.200 en France.  Des adolescents de 13 à 17 ans qui participent  le mercredi ou le samedi à une formation de jeunes sapeurs-pompiers
dans la caserne de leur commune.

Cette
vocation nait en général dès l'enfance. Et elle ne quitte pas ces enfants
lorsqu'ils grandissent. Fascinés dès leur plus jeune âge par le casque
brillant, l'uniforme, le camion rouge et la sirène qui retentit, ces mini
soldats du feu découvrent ensuite le rôle d'ange gardien des pompiers qui
volent au secours des concitoyens ou les protègent des incendies.

Les
jeunes qui apprennent le métier de pompier connaissent les risques, comme la mort samedi dernier d'un jeune pompier à Dignes-les-Bains. Les jeunes restent toutefois déterminés. Leurs parents bien souvent ne peuvent qu'accepter cette passion.

"Ne pas contrarier les passions"

Dans les Bouches-du-Rhône, on compte 63 centres de secours
et 22 sections de JSP (jeunes sapeurs-pompiers) qui partent sur des
interventions dès l'âge de 16 ans en tant que stagiaire. Les missions sur les
feux de forêt sont réservées aux majeurs.

Pour le colonel Luc Jorda, chef des Services d'incendie et
de secours du département, lorsqu'un jeune décide d'être pompier, il ne faut
pas le dissuader : "On ne contrarie pas des passions comme la plongée sous-marine
ou l'escalade."

Le risque zéro n'existe pas et chaque intervention est préparée.
Le colonel Luc Jorda insiste également sur l'esprit et le travail d'équipe des
pompiers. Un adolescent n'étant jamais "envoyé au casse-pipe" mais
toujours encadré par un tuteur professionnel. L'adulte expérimenté et
l'adolescent fonctionnent en binôme.

Même discours pour Armelle Maurin, veuve d'un pompier volontaire.
Son mari le caporal-chef Patrick Maurin est mort le 24 juillet 2006 d'une crise
cardiaque en mission commandée sur un feu de forêt. Malgré son chagrin elle encourage les jeunes qui ont la
volonté d'aider les autres à s'engager comme pompier car il faut "assurer
la relève"
, dit-elle et la société a besoin d'eux.

Curieusement, la
fille d'Armelle, aujourd'hui âgée de 17 ans va commencer sa formation pour être, elle aussi pompier, alors qu'elle refuse depuis six ans de se rendre à la
caserne où travaillait son père pour assister aux cérémonies commémoratives de
sa mort.

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