Un 1er-Mai synonyme de tour de chauffe post présidentielle
Le 1er-Mai n'a pas fait le plein de manifestations ces dernières années à cause de la crise sanitaire. Mais cette fois-ci, les syndicats espèrent bien mobiliser pour cette grande journée de mobilisation une semaine après le second tour de la présidentielle. Avec deux sujets de revendications : la hausse des salaires et l'abandon du recul de l'âge de départ à la retraite.
Le 1er-Mai est traditionnellement l’occasion de formuler des revendications salariales et cette année, le contexte y est particulièrement propice. Economique tout d’abord, puisque l’inflation qui se confirme, la croissance est en panne et les salaires ne suivent pas. Le contexte politique est aussi porteur, à quelques semaines des législatives et une semaine tout juste après le second tour de la présidentielle avec une campagne au cours de laquelle il a beaucoup été question de pouvoir d’achat. Inflation oblige, Le Smic est revalorisé ce 1er mai pour atteindre 1 302 euros nets par mois. Mais tous les salaires ne vont pas augmenter pour autant car les employeurs ne suivent pas, a dénoncé le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger hier sur franceinfo.
Une grille en deçà du Smic dans 85% des branches professionnelles
Les syndicats vont devoir négocier sec pour éviter que les salariés de ces branches, comme la coiffure ou encore la propreté ne soient bloqués à un niveau de revenu extrêmement faible. Les augmentations de salaires sont un enjeu dans le privé, mais aussi dans le public. Les grilles décrochent pour les catégories C. Le nouveau président Macron a promis le dégel du point d’indice qui sert à calculer la rémunération des fonctionnaires dès cet sans donner plus de détails pour l’instant.
Front uni syndical contre les retraites
C'est le deuxième mot d'ordre de ce 1er-Mai : une opposition au recul de l'âge légal de départ à la retraite voulu par Emmanuel Macron. Le candidat a d'abord parlé d'un recul à 65 ans en 2032 avant de dire, entre les deux tours de la présidentielle, qu'il se contenterait d'un recul à 64 ans en 2028 avec une clause de revoyure. Les syndicats, opposés déjà au recul de l'âge de départ pendant le premier mandat, d'Emmanuel Macron, n'ont pas changé d'avis en ce début de second mandat.
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