Le mot de l'éco. Paris : la ville la plus chère du monde ?
La capitale française serait la ville la plus chère du monde, ex-aequo avec Hong Kong et Singapour. C'est en tout cas le résultat d'un classement, réalisé par un cabinet de conseil britannique. Un palmarès à nuancer.
Paris serait donc la ville la plus chère du monde, à égalité avec Hong Kong, selon le classement d'un cabinet de conseil. Ce palmarès des villes les plus chères au monde est établi à partir d’un relevé des prix de 160 produits et services et il est effectué, tous les six mois, dans 130 villes, par un cabinet de conseil qui appartient au même groupe que The Economist, le magazine économique britannique.
Paris, à égalité avec Singapour et Hong Kong
Parmi les prix qui sont répertoriés, on trouve des produits alimentaires, les transports, une place de cinéma, le litre d'essence, une bière, les loyers, une coupe de cheveux chez le coiffeur. Et c'est donc à partir de ces indicateurs que Paris se trouve en tête de la liste des villes les plus chères, à égalité avec Singapour et Hong Kong.
On troupe ensuite Zurich, Genève, Osaka, Seoul, Copenhague, New York, Tel Aviv et Los Angeles. Mais, de façon surprenante, Londres n’est pas dans le top 10. En raison de l’effet de change entre la livre et l’euro, dû aux Brexit, expliquent les auteurs de l’étude.
Paris est passée de la 7e à la 1ere place du classement
Si on voit le côté positif des choses, c'est un signe de l’attractivité de Paris qui a bien l’intention de tirer profit du Brexit pour attirer banquiers et services financiers. Les chiffres, dévoilés cette semaine par la région Île de France, font état de 400 projets d’investissements par des entreprises étrangères.
Mais évidemment le revers de la médaille, c'est que Paris est devenue extrêmement chère à vivre. L’étude souligne notamment qu'y avoir une voiture est particulièrement onéreux (pas à l’achat mais pour l’entretien, le stationnement) ; que les loisirs aussi y sont chers. D'après les auteurs, les Parisiens n'auraient que trois motifs de consolation face au coût de la vie. En effet, d'après ce palmarès : " Seuls l'alcool, le transport et le tabac offrent une valeur ajoutée par rapport à d'autres villes européennes."
Un palmarès à nuancer car basé sur le mode de vie de cadres supérieurs expatriés
Ce classement est en premier lieu destiné aux grandes entreprises, aux multinationales pour leur permettre d’évaluer au mieux les futurs salaires de leurs expatriés. En réalité, les prix qui sont référencés sont plutôt ceux de prestations ou de produits haut de gamme, correspondant au mode de vie d'un cadre de haut niveau qui serait expatrié à Paris. Par exemple, l'indice s'intéresse au coût des écoles privées en oubliant, de fait, la gratuité de la scolarité en France.
Le coût de la santé est également peu pris en compte dans cette étude. Classement à relativiser donc. D'autant que si on réfère à d'autres palmarès, par exemple, celui que publie annuellement le cabinet Mercer, la capitale ne se trouve pas du tout en tête du palmarès, mais seulement à la 34e place.
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