Le mot de l'éco. Les licornes, ces entreprises valorisées à un milliard de dollars
Licorne, un nom mythologique pour désigner les entreprises qui dominent le monde de la tech. Il s'agit d'une startup pas encore introduite en Bourse et valorisée à un milliard de dollars, comme par exemple en France, BlaBlaCar, Doctolib ou Vestiaire Collective.
Le salon Vivatech, porte de Versailles à Paris, après trois jours réservé aux professionnels est ouvert aujourd’hui seulement samedi 19 juin, au grand public. L’occasion de découvrir les dernières innovations technologiques. C’est le rendez-vous du monde de la French Tech, celui des startup et donc peut-être des licornes de demain.
franceinfo : C’est quoi précisément une licorne ? Un rapport avec l’animal imaginaire ?
Isabelle Raymond : Oui dans la tech, tout le monde rêve de devenir Facebook. Mais toutes les startup de la tech ne deviennent pas des GAFA. Comme l’animal imaginaire, la startup qui devient une grande entreprise, viable et solide, est une rareté. Et la licorne représente tout cela, cet objectif devenu réalité : c’est une entreprise de la tech pas introduite en Bourse valorisée à 1 milliard de dollars soit un peu plus de 830 000 euros.
Il y en a combien en France ?
Il y en 14 en France contre 280 aux États-Unis (pays qui a inventé ce business model dans la Silicon Valley), 130 en Chine et une trentaine en Inde et au Royaume-Uni. Donc en France, on en est encore petits, mais le mouvement s’accélère avec trois entrées dans ce club très fermé en quelques mois seulement. Et parmi les licornes les plus connues, on retrouve Blablacar, Vestiaire Collective, ou encore Doctolib.
La startup nation chère à Emmanuelle Macron, c’est d’avantage qu’un slogan ?
Ce qui est certain, c’est qu’Emmanuel Macron est un excellent promoteur de la French Tech. Le président organise aussi souvent des sommets intitulé "Tech For Good", il a popularisé le label de la French Tech à l’étranger. Et puis au-delà de l’image, il y a tout un écosystème favorable à l’émergence des jeunes pousses en France : avec des incubateurs au sein des grandes villes et des grandes écoles, des business angels renommés qui ouvrent aux startup leur portefeuille et leur carnet d’adresses comme Xavier Niel, le patron de Free. Et puis aussi, des financements publics, c’est une particularité française, avec la BPI notamment, la banque publique d’investissement qui met de l’argent dans les jeunes entreprises de la tech.
Et que deviennent les licornes ?
Alors déjà pour passer du stade de la startup à celui la licorne, il faut avoir grossi, attiré des capitaux, fait plusieurs levées de fonds, changé d’échelle, embauché, attiré des investisseurs privés et clients, avoir démontré en gros que l’idée de départ n’était pas loufoque, et qu’on était passé du projet à l’entreprise.
Quand on entre dans le club très fermé des licornes, on gagne en médiatisation, en visibilité. Ensuite, le plus souvent, les licornes sont rachetées par des entreprises plus grosses qu’elles, ou elles entrent en Bourse. Ainsi, une des plus anciennes licornes françaises, OVH, le champion tricolore du cloud, est en train de préparer son introduction en Bourse.
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