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Le mot de l'éco. À quoi sert Davos ?

Ni Emmanuel Macron, ni Donald Trump, ni Theresa May ne se rendront à Davos, le 22 janvier prochain, pour le Forum économique mondial. Un mini-sommet international créé en 1971, où on note cette année beaucoup d'absents politiques. 

Article rédigé par franceinfo, Isabelle Chaillou
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Davos sous la neige, le rendez-vous annuel des grands patrons du monde.  (BLOOMBERG / GETTY IMAGES)

 Le Forum économique mondial débute mardi prochain, 22 janvier, dans les Alpes suisses. Sans Emmanuel Macron, ni Donald Trump, ni Theresa May. Davos reste tout de même le rendez-vous de l’élite mondiale, ce qui suscite autant de critiques que de fantasmes.

Que se passe-t-il réellement à Davos ?

Au départ, ce Forum économique mondial est l’idée d'un professeur d'économie allemand, Klaus Schwab, qui crée ce rendez-vous en 1971 comme lieu d'échanges entre chefs d'entreprise européens et américains. 48 ans plus tard, Davos est toujours l'endroit où les grands patrons du monde peuvent se croiser, échanger, se toiser aussi parfois.  

Mais la petite station est aussi devenue bien plus que ça : à la fois un évènement mondain avec ses cocktails huppés, ses soirées privées, c’est aussi un lieu de réflexion avec des conférences de haut niveau, des intellectuels, des artistes.  

C'est également un mini-sommet international où défilent les chefs d'états et de gouvernement qui viennent surtout  jouer les VRP de leur pays devant les plus grands investisseurs de la planète.    

3 000 participants, beaucoup d’absents politiques  

Pour cause de shutdown de l’administration, Donald Trump a non seulement annulé sa venue mais aussi celle de toute la délégation américaine, Emmanuel Macron verra bien l’essentiel des grand patrons en route pour Davos mais il les réunira lundi à Versailles et ne se rendra pas en Suisse.  

Empêtrée dans le Brexit, Theresa May ne fera pas non plus le déplacement. Du côté des chefs d'état, l’intervention la plus attendue sera donc celle de Jair Bolsonaro, le nouveau président brésilien. Sont aussi annoncés Angela Merkel, le Premier ministre japonais et les chefs de gouvernement italien et espagnol.  

Et si Emmanuel Macron ne sera pas cette année à Davos, le gouvernement français sera quand même représenté avec Muriel Pénicaud et Bruno Le Maire, les ministres du Travail et de l’Economie.   

L’ambition originelle de Davos : "améliorer l’état du monde"  

Cette année comme les autres, le thème retenu relève du concept abstrait autant que de la promesse de bonne résolution : "Globalisation : comment façonner une architecture globale dans l’ère de la quatrième révolution industrielle".   

Cela dit, même dans l’entre soi de Davos, on n’est pas totalement sourd à la rumeur du monde : il y a quelques jours, le fondateur du forum, Klaus Schwab, faisait une déclaration en forme de prise de conscience : "Face à une mondialisation qui produit des gagnants et des perdants, il faut désormais se préoccuper des laissés-pour-compte."    

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