Cet article date de plus de huit ans.

Inquiétudes sur la croissance mondiale pour 2016

Instabilité géopolitique, terrorisme, ralentissement de la Chine et des pays émergents : autant de facteurs qui font peser des risques sur la croissance mondiale pour 2016, et qui inquiètent les institutions internationales comme le FMI et la banque mondiale.
Article rédigé par Julie Bloch-Lainé
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© Fotolia)

Pour le FMI, la croissance mondiale sera "décevante et inégale ". La Banque Mondiale, qui a revu ses prévisions à la baisse anticipe elle une croissance internationale à 2, 9 % mais surtout, son rapport sur les perspectives économiques pour 2016 donne le ton :  il s'intitule, "Déceptions,  risques et retombées ".

Pas de quoi donc entamer l’année avec optimisme. Et c'est vrai que beaucoup de signaux sont dans le rouge.

Première source d'inquiétude : le ralentissement de la Chine.

Après des années de croissance à deux chiffres, l’activité industrielle, cœur de l'économie chinoise accuse le coup. "Le modèle de développement chinois est en phase d'ajustement ", explique un grand banquier européen. Un ajustement vers un modèle plus tourné vers les services et le marché intérieur, sauf que la consommation des ménages chinois n’est pas encore suffisante. Le pays se retrouve donc aujourd'hui en surcapacité de production.

La Banque Mondiale ne peut que le constater dans son rapport "les temps changent ". Moteur de la croissance mondiale, au début des années 2000, les pays émergents sont désormais à la traine.

Le Brésil est en récession, l'Afrique du Sud encaisse le coup de la chute des cours des matières premières et la Russie fait les frais de la baisse des prix du pétrole, comme d'ailleurs tous les autres pays producteurs d'hydrocarbures.

Et si les émergents ralentissent, via la courroie de transmission des importations et des exportations, c'est le commerce international qui lui aussi risque de marquer le pas et donc de moins contribuer à la croissance internationale.

Répercussions sur les pays en développement

Moins de croissance, cela n'est pas qu'une affaire de banquiers et d'investisseurs, cela a aussi des répercussions sur les pays en développement, "cela menace de compromettre les progrès accomplis pour sortir les population de la pauvreté", s'inquiète le rapport de la Banque Mondiale.

Les États-Unis et l' Europe devraient tirer leur épingle du jeu mais ils sont évidemment affectés par le ralentissement des pays émergents.

Dans l'Union Européenne, la reprise devrait se confirmer mais en restant relativement faible : + 1,7 % attendue en 2016.

Quant à l'économie américaine, elle devrait continuer à croitre mais sans atteindre les 3%.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.