"Goût", alors que s'achève la semaine du goût
C'est la journée du goût en ce dimanche 16 octobre. Toute la semaine a vu se multiplier partout en France des démontrations, des dégustations, et des visites de chefs dans les écoles.
Notre alimentation manque-t-elle de goût ? Oui, sans doute par péché de facilité, qui conduit à une forme de standardisation. Il y a un telle diversité dans la nourriture que plus on cuisine, plus on révèle des saveurs, et on apprend à maîtriser de nouveaux goûts.
À l'inverse, moins on cuisine, moins on plonge dans ces saveurs, et surtout on se laisse imposer des repères de goût qui sont davantage commerciaux et industriels que culinaires. "Avant de parler de goût, suggère Thierry Marx, il faudrait reprendre le goût de l'effort ! Se remettre à cuisiner, pour retrouver cet apprentissage des produits et des goûts, et pour protéger notre santé."
Les mangeurs de demain
Pas besoin de connaître sur le bout des doigts la gamme des saveurs (amer, sucré, salé, acide, umami), il suffit de se jeter à l'eau, faire des tentatives, se tromper, et finalement aboutir à des plats qui auront un goût particulier, celui des bons produits qu'on y a mis, et celui du travail accompli.
La semaine du goût, qui est une marque déposée, a pourtant été créée en 1990 par les industriels du sucre. "C'est un paradoxe, reconnaît Thierry Marx. Moi je suis homme à chercher des solutions, plutôt que des coupables. Ils l'ont fait, c'était bien et rendons hommage à Jean-Pierre Coffe qui a lancé les premières semaines du goût dans les écoles." Car c'est bien là, auprès des enfants, que nous formerons les mangeurs de demain.
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