"Durable", ou comment réfléchir à l'alimentation de demain
Après la journée internationale de l'alimentation, le 16 octobre, une réflexion de fond s'impose pour l'inscrire dans le développement durable.
On peut parfois se demander en quoi l'alimentation est concernée par le développement durable. En réalité, l'enjeu est colossal, et il devient politique tant le bien manger s'inscrit à la fois dans la santé de chacun pour éviter des surcoûts de soins, dans la pérennisation des filières en rétribuant les producteurs, et dans le respect de la nature.
"Il va falloir mesurer et maîtriser l'impact social, environnemental et nutritionnel de la nourriture, prévient Thierry Marx. Pour cela il faut veiller à ce que le prix payé à l'agriculteur lui permette de réussir sa propre transition, il faut surveiller le coût du transport, de la logistique et du stockage, et enfin il faut en finir avec cette alimentation à deux vitesses qui s'installe malheureusement dans notre pays."
Éradiquer la malbouffe
D'un côté en effet, le bon produit, qui coûte plus cher et n'est pas accessible à tout le monde. De l'autre côté, des aliments surtransformés à bas prix, mais délétères pour la santé, en favorisant l'obésité ou en accélérant certains maladies chroniques.
"La variable d'ajustement du pouvoir d'achat ne peut plus se faire sur l'alimentation, s'insurge Thierry Marx. Non seulement on n'est pas parvenu à éradiquer la faim dans le monde, mais on a accentué la malbouffe et la surindustrialisation de l'alimentation. Cependant, j'ai bon espoir qu'on y arrive."
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