Cet article date de plus de cinq ans.

On parle souvent des "Pères de l’Europe" mais qui est le père du Brexit ?

La planète tourne, on se pose vendredi encore à Londres, puisque Boris Johnson remporte largement les élections. Mais le Brexit, ce n'est pas à lui que la Grande-Bretagne le doit d'abord.

Article rédigé par franceinfo - Lucas Menget
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
David Cameron, l'homme du Brexit, à Londres (Grande-Bretagne). (DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP)

Il va donc y avoir un Brexit ! Ça y est, Boris Johnson a réussi son pari après sa victoire écrasante aux législatives. Avec sa majorité absolue, il va pouvoir réaliser son rêve de quitter l’Europe le 31 janvier.  Mais si "BoJo" en est là aujourd’hui, il faut qu’il rende hommage à l’un de ses prédécesseurs. Celui par qui tout est arrivé. Vous l’avez certainement en tête, même si son nom ne fait plus la une. Il s'agit de David Cameron. L’homme du Brexit, l’homme des trois élections en cinq ans, l’homme qui a déclenché ce divorce entre la Grande-Bretagne et l’Europe.   

David Cameron restera comme celui par qui tout est arrivé. Aujourd’hui, il est devenu rare de le voir, de l’entendre, il s’est quasiment caché pendant des années, fuyant la presse. En 2016, Cameron était Premier ministre depuis six ans, avec plutôt quelques succès comme dirigeant conservateur. Mais il a commencé à craindre son aile droite, et notamment les nationalistes du UKIP. Alors il se lance dans cette aventure du référendum, persuadé que ça passera. Que ses concitoyens, avec lui, feront le choix de l’Union européenne. La suite, on la connaît. Il démissionne le lendemain du vote, le chemin de croix du Brexit commence. À cause de lui. Ou, pour Johnson, grâce à lui .   

Pas franchement repenti  

Dans un livre de mémoires de 700 pages, il explique qu’il pense tous les jours au Brexit mais il revient surtout sur sa carrière fulgurante. Comme Boris Johnson, il a été élève de la célèbre école Eton, puis étudiant à Oxford, député à 35 ans et Premier ministre à 43 ans. Il ne regrette rien aujourd’hui comme on le lui a appris dans ces écoles de l’élite. Il n’avait pas le choix, dit-il, il fallait confronter les Britanniques à leur envie d’Europe. À 52 ans, il vit désormais dans une petite maison et travaille pour une société d’intelligence artificielle. Cette science qui permet à l’homme de faire les meilleurs choix.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.