Mangas : retour sur la carrière et l'héritage de Leiji Matsumoto

Leiji Matsumoto est un des pères du manga moderne. Au côté d’un autre géant, Osamu Tezuka, il est un des créateurs des codes du manga des décennies d’après-guerre, celui que nous avons vu venir en France à travers les dessins animés dans les années 1970-80,  puis en manga par la suite.

Matsumoto, mort à 85 ans après une carrière longue de 70 ans, a influencé directement ou non au moins deux générations de dessinateurs et dessinatrices. Il a fait entrer le manga dans un nouvel espace interstellaire qui n’avait encore jamais été exploré, et il en a créé les règles, juge par exemple l‘universitaire Ryusuke Hikawa, spécialiste du manga et de l’animation.

Le physique de ses personnages aussi, avec leur silhouette filiforme, leur magnifique chevelure, leur beauté un peu sombre, est devenu un classique du manga, de l’anime ou du jeu vidéo. Même des jeunes dessinatrices de romances jugent qu’elles ont été influencées par lui.

Son influence continue de nourrir le monde du manga

Difficile de dresser une liste d’héritiers, mais selon l’universitaire Hikawa, Matsumoto est le maître qui se cache derrière les dessinateurs de science-fiction qui s’attachent comme lui à concevoir et dessiner des machines aussi détaillées et fantastiques que le sont les vaisseaux spatiaux d’Albator ou de Galaxy Express 999, avec une précision impressionnante. 

Il est aussi le mentor de dessinateurs de scènes de guerre réalistes ou de romances dans des univers où elles ne sont pas censées exister. Et l’influence de Matsumoto est aussi, selon Hikawa, visible dans les très nombreux mangas où le héros se donne tout entier pour accomplir une mission. Par exemple dans le manga Kimetsu no yaiba (Demon Slayer) de la jeune autrice Koyoharu Gotoge.

>> Notre sélection des meilleurs mangas du mois