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Un bout du mur de Berlin en Israël

La planète tourne et  vous posez le doigt sur le mur de Berlin, à l’occasion des 30 ans de sa chute. Un mur qui a depuis beaucoup voyagé…. Ce matin, il est en Israël.

Article rédigé par franceinfo - Lucas Menget
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La forêt du mont Carmel, près d'Hein Hod, le 6 décembre 2010. (JACK GUEZ / AFP)

On le disait mardi, il existe des morceaux du mur de Berlin partout dans le monde. Deux-cent-quarante pans de ce mur très exactement, qui ont été achetés parfois à prix d’or à des collectionneurs pour symboliser la chute pacifique de cette frontière de la guerre froide. Se souvenir aussi de sa construction, une nuit de 1961, et de sa destruction, une nuit de 1989… Israël, donc, dans un petit village du nord du pays, Ein Hod, pas très loin de Haïfa, où l’on peut trouver à l’entrée d’un musée un pan entier du mur de Berlin.

Un ancien bourg palestinien au pied du mont Carmel

Dans cette région pour le moins troublée, c’est un village de moins de 600 habitants un peu particulier. C’est un ancien bourg palestinien, au pied du mont Carmel dont la plupart des habitants avaient été expulsés après la guerre de 1948. Mais quelques dizaines de  familles arabes sont revenues au fil des années, et ont décidé d’y rester, malgré le refus des autorités israéliennes. Ce n’est que récemment, en 1992, que le village a été reconnu par Israël, et connecté au réseau électrique seulement en 2005   

Comme une sorte de colonie artistique

Dans les années 1950, un petit groupe d’artistes décide de s’installer avec les familles palestiniennes, et d’y établir une colonie, ni religieuse ni politique, mais artistique. Peintres, sculpteurs,  musiciens, qui se sont au fil des années opposés à la volonté de l’Etat hébreu de détruire ce village. Aujourd’hui, l’esprit artistique est resté, et le petit musée témoigne de cette aventure collective. Le pan du mur de Berlin y a été installé, en regard du mur de sécurité que les Israéliens ont décidé de construire pour se séparer de la Cisjordanie dans les années 2 000 : sur plus de 700 kilomètres, c’est parfois un mur, parfois une clôture hautement sécurisé. Mais ce mur-là, c’est une autre histoire.

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