JO de Paris 2024 : la Corée du Sud dans le trio de tête des pays asiatiques, mais critiquée pour ses méthodes d'entraînement

Les nations asiatiques brillent lors de ces olympiades. Trois d'entre elles occupent le top 10 du classement général : la Chine, le Japon et la Corée du Sud.
Article rédigé par franceinfo - Celio Fioretti
Radio France
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Temps de lecture : 2min
La Sud-Coréenne An Se-young médaillée d'or au badminton lors des JO de Paris, le 5 août 2024 (CHEN BIN / XINHUA)

Comme à son habitude désormais, la Chine rivalise avec les États-Unis avec 83 médailles et bat même des records, notamment grâce à l'impressionnant nageur Pan Zhanle et son 100 m nage libre en seulement 46"40. Le Japon, lui aussi, performe en étant aujourd'hui 4ᵉ au classement général, avec notamment des médailles en escrime et gymnastique artistique.

Souvent éclipsée par les deux précédents, la Corée du Sud fait également partie de ces nations asiatiques qui brillent lors de ces olympiades. Septième au classement général, la Corée du Sud a su s'imposer sans trop de difficultés sur ses terrains clés, notamment le tir à l'arc. Les Sud-Coréens y ont remporté l'or à cinq épreuves sur cinq, une domination sans partage et même un record du monde de point chez les femmes.

Tir au pistolet, judo ou encore taekwondo (le sport national de Corée), le "pays du matin calme" parvient à se hisser sur de nombreux podiums. L'un des derniers en date est le badminton féminin, où la Corée s'est imposée face à la Chine, qui domine pourtant ce sport à l'international. 

Des médailles à tout prix ?

Déjà au sommet de ce sport à 22 ans, la Sud-Coréenne An Se-young, numéro 1 mondial, championne d'Asie et désormais championne olympique de badminton, était promise à grand avenir dans l'équipe nationale de Corée du Sud. Mais après avoir décroché l'or pour son pays, une première depuis les JO d'Atlanta en 1996, la jeune prodige de la raquette a annoncé vouloir quitter sa fédération. Blessée au genou l'année dernière, elle s'est dit déçue du comportement de ses coachs. An Se-young a expliqué que sa fédération n'a pas souhaité l'écouter lorsqu'elle disait ne pas pouvoir jouer à cause de la douleur, et l'a forcée à concourir. 

Une course à la performance typiquement coréenne que dénonce la jeune athlète, qui entend poursuivre dorénavant sa carrière en solitaire. Son témoignage poignant lui a attiré le soutient important d'une grande majorité des Sud-Coréens qui se reconnaissent en elle. Pour la fédération, le départ de sa joueuse phare risque de freiner ses ambitions de compétition internationale ainsi que le recrutement des futurs joueurs.

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