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Election présidentielle en Guinée, première d'une série de scrutins importants sur le continent

L'élection présidentielle a eu lieu dimanche en Guinée. Une élection où les votants n'étaient pas sûrs de se trouver sur les listes électorales.

Article rédigé par franceinfo - Nathanaël Charbonnier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une femme vote pour l'élection présidentielle à Conakry en Guinée, le 18 octobre 2020. (JOHN WESSELS / AFP)

Si l’on en croit Makalé Camara, ancienne ministre des Affaires étrangères de Guinée âgée de 64 ans et candidate à l’élection présidentielle, elle n’a pas été en mesure de voter ni pour elle ni pour un autre candidat des 12 candidats qui se présentaient car étrangement elle a été radiée des listes électorales.

Autant le dire tout de suite, cela fait un peu désordre. D’autant qu’elle ne serait pas du tout la seule dans ce cas-là. Elle estime que beaucoup de ses concitoyens se sont retrouvés dans la même situation. Il faut dire que sous la pression internationale, les autorités ont apuré les listes électorales. Un nettoyage impressionnant mais indispensable car il y avait beaucoup de morts inscrits dans les listes ainsi que des doublons, des personnes inscrites plusieurs fois. De 8 millions d’électeurs, seulement 5,5 étaient appelés à voter dimanche 18 octobre.

Une élection en Guinée compliquée 

Le problème vient du président sortant Alpha Condé, qui a eu l’étrange idée de changer la Constitution afin de pouvoir se représenter une nouvelle fois. Alpha Condé a 82 ans et ne souhaite pas passer la main, ce qui est source de tensions. L'issue devrait se jouer entre lui et son adversaire de longue date, Cellou Diallo, 68 ans. Les deux hommes se sont déjà opposés en 2010 et 2015. À chaque fois, c'est Alpha Condé qui l'a emporté mais cette fois l’opposition n’envisage pas de se faire voler la victoire. Autant dire que l’annonce des résultats sera suivie de près.

D'autres élections sont prévues en Afrique de l’Ouest

Une élection en Guinée qui sera suivie par une élection compliquée également en Côte d’Ivoire où le président sortant Alassane Ouatarra n’entend pas non plus laisser la main. Lui aussi a changé la Constitution afin de pouvoir se présenter une nouvelle fois. Élection à venir encore au Burkina Faso au Niger et au Ghana. L’Afrique vote et entre les présidents qui s’accrochent au pouvoir, les pays en pleine déstabilisation et la montée du terrorisme,  il est difficile de savoir quel visage toute cette région va offrir au monde dans les heures, jours, semaines et mois à venir.

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