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Le monde de Marie. Une vidéo d'un ours polaire à l'agonie bouleverse la planète

Tous les jours, Marie Colmant revient sur un sujet passé (presque) inaperçu : lundi, une vidéo montrant un ours polaire affamé. 

Article rédigé par franceinfo - Marie Colmant
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un ours amaigri au Canada est filmé par Paul Nicklen, photographe militant. (CAPTURE D'ÉCRAN NATIONAL GEOGRAPHIC)

Un ours polaire émacié, affaibli, qui se traine misérablement, à peine capable de se tenir sur ses quatre pattes tant il est affamé. Il se dirige avec peine vers une vieille poubelle pour en extraire de quoi manger, avant de s’étendre de nouveau, sans doute pour ne plus se relever. Cette vidéo tournée au Canada dans le cercle Arctique par un reporter photographe pour le National Geographic, une institution américaine pour la sauvegarde de l’environnement, a recueilli plus de 3, 5 millions vues, avant d’être reprise par les médias.

Mais pourquoi cette histoire d’ours est si bouleversante ? D’abord parce qu’il y a l’histoire derrière ces images, racontée un peu partout ce week-end dans la presse anglophone : "Toute l’équipe était en larmes en tournant ces images." Mais il y a aussi et c’est ce qui nous intéresse ce lundi 11 décembre, une intention derrière ces images. Paul Nicklen, l’homme qui les a tournées, est un photographe militant, qui s’est donné pour but de  documenter l’impact du changement climatique sur la planète. Et voilà, on y est, car s’il y a bien un animal qui symbolise le changement climatique, dont il est grandement question aujourd'hui au Climate Finance Day à Paris, c’est justement l’ours polaire, cet animal qui se nourrit essentiellement de phoques qu’il chasse sur la banquise. Mais avec le réchauffement climatique, la banquise se rétrécit d’année en année, réduisant d’autant le terrain de chasse de ce prédateur.

Les ours polaires auront sans doute disparu en 2050

La population mondiale d’ours polaires, 25 000 aujourd’hui, pourrait bien, selon les scientifiques, diminuer d’un tiers dans les dix prochaines années, et sera probablement éteinte d’ici à 2050. Les images de cet ours ont aussi provoqué une autre réaction sur les réseaux sociaux : pourquoi l’équipe de tournage n’a t-elle pas nourri cet animal ? A cela, Paul Nicklen a une réponse : "Je n’ai pas trop l’habitude de voyager avec 150 kilos de viande de phoque dans mes bagages et d’autre part, je n’étais pas armé." Reste une question : les images de cet ours affamé, largement relayées dans les grands médias américains, pourront-elles faire changer d’avis le président Trump sur le changement climatique ?

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