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Waly Dia : "Un sourire, ça règle beaucoup de choses"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo et se confie. Aujourd'hui, l'humoriste Waly Dia.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'humoriste Waly Dia, sur le plateau de Vivement Dimanche, le 26 mars 2015. (FREDERIC DUGIT / MAXPPP)

Ensemble ou rien, c'est le titre du nouveau spectacle de Waly Dia. L'humoriste y fait un constat sur l'obligation de se rassembler pour avancer. "Ça peut paraître assez 'bisounours' comme philosophie, mais malheureusement, on n'a plus le choix", explique-t-il.

Son père pour modèle

Né d'une mère française et d'un père sénégalais, le jeune homme dispose des deux cultures. "Cette richesse du mélange est souvent attaquée parce qu'on prend à chaque fois des cas isolés de personnes qui sont dans le négatif, mais on ne grandit pas plus qu'au contact de deux cultures différentes. Mon père est un autodidacte assez impressionnant : il arrive [en France] du Sénégal où il a arrêté l'école en 3ème, il part à l'armée puis il passe des diplômes, et de fil en aiguille, il arrive directeur des achats dans l'une des plus grandes entreprises européennes. Pour moi, c'était clairement un exemple de force, une volonté qui fait que je n'avais pas le droit de me louper. Ma mère m'a surtout transmis une force d'empathie."

En 2010, il quitte Grenoble pour se rendre à Nantes. "Grenoble c'est un désert pour l'humour, affirme l'artiste. À Nantes, il y avait cette curiosité, des scènes ouvertes... Et je ne voulais pas aller à Paris tout de suite."

J'ai dit à mon père que je partais pour les études, ce qui dans un sens était vrai parce que je partais pour finir une année de licence, où je suis resté 3 mois donc je l'ai un peu bluffé. Mais lui et ma mère m'ont toujours laissé faire ce que je voulais.

Waly Dia

à franceinfo

Un spectacle qui fait réfléchir

Waly Dia dit essayer d'aller plus loin que de proposer de simples vannes dans ses sketches : "J'essaie d'apporter du fond à ce que je fais. Les gens font un pas vers moi en payant leur place, il faut qu'ils ressortent plus riches."

Je suis tombé comme n'importe quel débutant humoriste dans l'attaque un peu facile, et puis tu te rends compte que c'est trop simple, ça ressemble presque à du harcèlement scolaire, et c'est pas du tout ça qu'on veut faire.

Waly Dia

à franceinfo

Enfant, il était très bon élève. "J'aurais même pu sauter des classes, mais ma mère n'a pas voulu. Le problème de cette avance, c'est que je comprenais très vite, et je m'ennuyais. Et un enfant qui s'ennuie, il te le fait comprendre. J'ai fait des bêtises, notamment la classique de prendre la porte au sens littéral du terme. Je suis d'ailleurs désolé pour cette pauvre prof d'arts plastiques qu'on a martyrisé."

Ce qu'il amène, c'est un sourire constant. "J'ai fait tellement de trucs qui ne m'ont pas plu, je ne vais pas arriver en faisant la gueule, c'est pas possible ! (...) J'ai l'impression qu'un sourire, ça règle beaucoup de choses. Quelqu'un qui est énervé, tu lui souris, et ça va redescendre. Le sourire c'est beaucoup plus fort que ce qu'on pourrait penser. Même si on a des dents dégueulasses !"

Waly Dia est donc sur la scène du Palais des Glaces de Paris jusqu'au 27 avril pour son spectacle Ensemble ou rien, puis en tournée dans toute la France.

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