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Stéphanie Fugain : "La vie n’a plus la même odeur, la même saveur, la même urgence"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd'hui, Stéphanie Fugain parle de son nouveau livre, "Derrière la blouse blanche", un recueil de quatorze témoignages de professionnels de la santé qui accompagnent les familles dans la maladie, paru aux éditions Flammarion.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Stéphanie Fugain en 2009. (PIERRE VERDY / AFP)

Une nouvelle déclaration d’amour de Stéphanie Fugain à sa fille Laurette (disparue à l’âge de 22 ans en 2002 d’une leucémie) sans qui, finalement, elle n’aurait pas pris ce chemin de "l’humanité, du courage, de la souffrance, du savoir" et chaque jour, elle remercie sa cadette. Depuis sa disparition, Stéphanie a décidé de naviguer loin du monde du  show-biz. Clopin-clopant, cette souffrance d’avoir perdu une de ses filles, l’incite à vivre avec de "vrais fous-rires, de vraies larmes, de vrais manques". "La vie n’a plus la même odeur, la même saveur, la même urgence", soupire Stéphanie Fugain.

"J’avais la bougeotte aiguë"

Jeune, elle aimait la danse, la comédie. "J’avais la bougeotte aiguë", explique-t-elle. Aussi, c’est tout naturellement qu’elle se retrouve à la télévision, dans les ballets. Désireuse de rentrer dans la troupe musicale Big Bazar, elle est tout d’abord écartée par le chorégraphe puis retenue par le bras par l’agent de Michel Fugain à la demande de ce dernier. Débute alors leur histoire d’amour : "C’était l’homme de ma vie", confie Stéphanie Fugain. La disparition de Laurette a eu probablement raison de leur couple : "Le chagrin dans tout ça, ce n’est même pas racontable, de perdre un enfant puisqu’on meurt avec, une partie de nous part. Mon mari lui va évidemment essayer de gérer son chagrin autrement". 

Le combat

Durant ce combat contre la maladie, Stéphanie Fugain va passer chaque instant au côté de sa fille "L’extérieur n’existait plus, à part mon petit garçon et mon aînée. J’avais le sentiment d’être en harmonie avec Laurette chaque seconde". C’est avec une infirmière que sa cadette abordera la question de la mort. Une façon de protéger les siens mais Stéphanie aurait préféré savoir. "Il ne faut pas qu’il y ait de non-dits, il faut que nous, accompagnants, on sache ce qui peut se passer". Depuis sa disparition, et à travers l’association Laurette Fugain, Stéphanie mène cet inlassable combat.

Pour ne plus jamais entendre ce que j’ai entendu à la fin "madame, on n’a plus de plaquettes"

Stéphanie Fugain

à franceinfo

Pour obtenir des informations, adhérer ou aider l’association Laurette Fugain : www.laurettefugain.org 

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