Pour Catherine Lara, son violon : "C’est un peu comme le prolongement de mon bras, c’est mon éternité"

Catherine Lara fête ses 48 ans de carrière avec une dernière tournée : "Le mot Adieux ne me plaît pas du tout. Je vais arrêter les tournées, je vais continuer à jouer du violon, je vais continuer à écrire, je vais continuer à composer. Ma vie ne s’arrête absolument pas, je suis pleine d’énergie, j’ai envie de faire plein de choses".

Et Catherine Lara parle de son amour réciproque avec son public avec qui l’histoire va se poursuivre mais en dehors de la scène : "Je n’abandonne pas. Vous savez, il y a les cordes vocales et les cordes du violon. Moi je n’ai jamais fait de distinguo. Maintenant j’ai l’impression de chanter encore mieux avec mon violon qu’avec mes cordes vocales".

Le son du violon

Elle parle aussi de ses parents. Tout d’abord de ce que lui a transmis son père, le violon : "Cet instrument a fait partie de ma vie depuis que je suis petite. Papa m’a appris à vibrer, il m’a prêté son violon j’avais 4-5 ans". Puis elle évoque sa mère "Une femme absolument merveilleuse", décédée il y a 2 ans à 102 ans et surtout de l’amour que ces deux-là se portaient.

J’aimais le son de cet instrument parce qu’il est gorgé d’émotions et puis après je n’ai jamais pu m’en passer. C’est un peu comme le prolongement de mon bras. C’est mon éternité

Catherine Lara

à franceinfo

Petite, Catherine Lara se raconte enjouée, assez joviale et timide à l’école. Mais ce n’est pas un endroit dans lequel elle s’épanouit, donc elle choisit de travailler le violon 7 à 8 heures par jour. Après avoir fait le Conservatoire de Paris, son besoin de sortir des carcans de la musique classique l’emmène sur les routes de Bretagne en créant un ensemble Les musiciens de Paris.

En 1979, elle ose le rock, le funck, sort des sentiers battus : "Moi, il faut que j’ouvre les portes, je suis une immense curieuse".

La rockeuse de diamants, c’est une bulle mais qui a pris une place incroyable c’est quand même un genre de poids lourd qu’il faut se trimbaler

Catherine Lara

à franceinfo

L’Amour

Encore là où on ne l’attend pas, la chanson Nuit magique est une façon pour Catherine Lara de parler d’Amour avec poésie. Elle est une des rares femmes à l’époque à avoir assumé son "Homo-sensualité" comme elle aime à le dire. Amoureuse depuis 25 ans de la même femme : "J’ai beaucoup de chance de l’avoir dans ma vie", elle confie: "J’ai un regard d’une immense tendresse pour les hommes, je les aime aussi. Mais moi mon cœur amoureux il a tapé fort pour une femme, c’est comme ça".

C’est avec bienveillance qu’elle jette un œil sur le passé, en mesurant sereinement toute sa chance.