Popa Chubby: "Je ne suis pas du tout un bluesman normal, je suis une anomalie"
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd'hui, le chanteur et guitariste américain Popa Chubby pour l’album de ses 30 ans de carrière "It’s a mighty hard road" qui sort le 14 février et une série de concerts en France.
Trente ans de carrière. Cela valait bien un nouvel album pour célébrer "le bonheur et la joie pour moi d’avoir survécu à ces 30 ans". Popa Chubby ajoute que la musique lui sauve la vie tous les jours.
Il naît dans le Bronx et grandit dans la confiserie de son père. Dans le magasin, il y a un juke-box dont il récupère les disques chaque semaine après qu’un technicien est passé pour en mettre de nouveaux : "Cela m’a permis d’écouter Otis Redding, Aretha Franklin, Les Supremes, Jimi Hendrix, tous les artistes de l’époque". Il se qualifie de mauvais garçon quand il était petit : "Je n’ai jamais écouté ma mère, elle était toujours après moi mais il n’y avait rien à faire, je n’écoutais pas".
La guitare, c’est tout : une amante, une amie, je ne peux pas imaginer la vie sans guitare.
Popa Chubbyà franceinfo
Popa Chubby se tourne vers le blues après avoir touché à tous les styles : "Le blues c’est l’honnêteté. On ne peut pas mentir avec le blues et moi je suis honnête. Donc, on peut dans cette musique jouer uniquement avec l’honnêteté et les vrais sentiments que le blues véhicule". En regardant Popa Chubby, on ne pense pourtant pas spontanément à le classer dans les bluesmen par sa tenue vestimentaire version rap ou encore sa couleur de peau, blanche : "Je ne suis pas du tout un bluesman normal, je suis une anomalie. Il n’y a aucune raison dans ce bas monde pour que Popa Chubby existe".
Sur scène, il est électrique, agressif mais c’est l’amour qui transpire de ses chansons : "Absolument, on est sur terre pour une seule et unique chose c’est l’amour. Après 60 ans de vie, j’ai fait beaucoup de choses mais la seule chose que je sais c’est qu’on est là pour l’amour".
Ne pas regarder en arrière
30 ans mais pas de bilan : Popa Chubby regarde uniquement devant lui et explique que se retourner "ne sert à rien. Keith Richard a un t-shirt où il y a marqué No regrets. C’est vraiment ça l’histoire. Il faut aller de l’avant, il faut accepter ce qui s’est passé, les erreurs, les succès des années précédentes qui font ce que l’on est aujourd’hui donc ça ne sert à rien de regarder derrière".
Popa Chubby aime manger et pas forcément sainement. Le premier titre de son album The flavor is in the fat (Tout est meilleur quand il y a du gras) sonne un peu comme une contestation contre la dictature de la minceur, des normes de beauté : "On n’a pas le droit d’être un peu gras. Moi, à chaque fois que je vois une top-model, j’ai envie de lui donner un sandwich à manger et puis j’ai aussi envie de faire un petit coucou à toutes les personnes qui sont un peu grasses, un peu grosses. Je vous aime, vous êtes vraiment bien".
Moi, il m’est arrivé plein de choses négatives, je suis passé par beaucoup de problèmes mais je continue d’être optimiste et de penser que les choses bonnes ne peuvent qu’arriver.
Popa Chubbyà franceinfo
Popa Chubby sera en concert à Marseille le 29 janvier, le 30 au Rockstore de Montpellier, le 31 janvier à Boisseuil, le 1er février à Alençon, le 2 à Lille et deux dates en avril 2020.
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