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Gims : "Je suis un chanceux, la musique m’a sauvé"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd'hui, c’est Gims qui se produira au Stade de France le 28 septembre pour clore en beauté sa tournée.

Article rédigé par franceinfo - Elodie Suigo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Maître Gims à Brive le 22 juillet 2019 (ST?PHANIE PARA / MAXPPP)

C’est en 2010 que Gims, membre du groupe Sexion d’Assaut, voit sa vie basculer avec l’album L’école des points vitaux. Le succès arrive très vite et après quelques années, l’opportunité d’accéder à plus de visibilité et de tenter de tirer son épingle du jeu en finissant par partir du groupe et de se lancer dans une carrière solo se concrétise. Se retrouver seul lui a fait peur, mais il devait prendre ce risque : "C’était un besoin, c’était un appel au plus profond de moi, faire un album solo, m’épanouir totalement à 100%".

La famille et la musique, comme un cocon

Arrivé en France à l'âge de deux ans, son parcours à l’école a tourné court, ses parents en situation irrégulière se séparent. Son enfance est compliquée mais il a la musique : "J’ai baigné dans cette ambiance-là mais j’étais dans ma musique, j’étais dans ce petit cocon".

Sa mère, à la tête d’une fratrie de 15 enfants, lui apporte sa vision du monde, des conseils tout le temps, de la spiritualité beaucoup. De la bienveillance, de l’empathie. C’est tout naturellement qu’il travaille avec un de ses frères Dadju : "C’est un soutien, il a travaillé, il a toujours été là, et sa réussite c’est la mienne, totalement, c’est comme si j’avais percé une deuxième fois. Dadju c’est ma fierté".

 En 2013, sort son premier album solo Subliminal et le titre J’me tire reflète son état d’esprit du moment. Alors que cet album est censé être celui de la consécration, il ne se sent pas bien, et part vraiment pendant un an, sans faire de concert. "C’est dingue, hein ?" Et pourtant "Je sors du rap pur et dur, freestyle, performances, la scène c’est le meilleur endroit pour montrer ce que l’on sait faire".

La chanson Bella vient "bazarder les choses, saccager un peu, redistribuer les cartes, c’est ma première grosse prise de risques en tant que free styler. Tu arrives avec un son salsa, reggaeton, c’était un vrai risque". Le regard des membres du groupe Sexion d’Assaut, ses premiers conseils, est aussi primordial pour lui : "Franchement ils m’ont soutenu depuis Subliminal jusqu’à Ceinture noire, c’est une forme de bénédiction de leur part qui m’accompagne".

Une pause en fin d'année, pour profiter de la vie

Aujourd'hui, Gims annonce qu’il va faire une pause. "Je crois que je vais m'arrêter, là, en fin d'année. Parce que j'ai envie de profiter. Je n'arrête pas ma carrière, mais ce ne sera pas comme les années précédentes."

J’ai envie de faire trois mois sans rien faire, d’avoir une routine comme tout le monde.

Gims

à franceinfo

Profiter du moment présent, de la vie tout court, de voir grandir ses enfants car le temps file et c’est un vrai regret : "Chaque fois que je rentre je découvre mes enfants, de nouvelles choses que j’ai ratées, je n’ai pas été témoin de ceci ou cela, et ça, on ne peut pas le rattraper".  Son équilibre, il le trouve aussi en méditant, relativisant, en donnant : "Je me dis que je suis un chanceux".

Avant de vivre comme tout le monde pendant trois mois, on le retrouvera le 28 septembre au Stade de France : "Là, je compte les secondes, c’est le concert de ma vie, rien ne sera plus jamais pareil, il y aura un avant et un après".

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