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"C'est un projet qui nous a tout de suite donné envie" : Alexandra et Audrey Lamy réunies pour la série "Killer Coaster"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo.Vendredi 15 septembre : les comédiennes et sœurs Alexandra et Audrey Lamy. Elles sont à l’affiche, avec Chloé Jouannet, de la série "Killer Coaster" de Nikola Lange diffusée sur Prime Video.
Article rédigé par Elodie Suigo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
Audrey Lamy, Chloé Jouannet et Alexandra Lamy lors du Festival de la fiction de La Rochelle (Charente-Maritime) le 12 septembre 2023 (FRANCK CASTEL / MAXPPP)

Dans la famille Lamy, il y a la grande sœur Alexandra et la petite Audrey. Toutes deux comédiennes, elles ont des personnalités bien différentes. Vendredi 15 septembre, elles sont avec leur fille et nièce Chloé Jouannet à l'affiche de la série Killer Coaster, réalisée par Nikola Lange et diffusée sur Prime Video. Dans cette comédie policière loufoque qui se déroule dans une fête foraine à Palavas-les-Flots, pas de liens familiaux, mais une contractuelle qui s’improvise enquêtrice et deux foraines, que tout oppose, et qui vont mener l’enquête après un mystérieux accident survenu dans le train fantôme. 

franceinfo : Est-ce que c'est un cadeau de pouvoir tourner avec deux personnes qui comptent énormément dans sa vie ?

Alexandra Lamy : C'est vraiment un cadeau de la vie ! C'est déjà extraordinaire de pouvoir faire toutes les trois ce métier, et d'en plus nous réunir dans la série de Nikola Lange, cette série qui est complètement loufoque, qui n'est absolument pas là où on pourrait nous attendre dans la facilité, on est hyper heureuses, c'est génial.

Audrey Lamy : Et puis, c'est un projet qui nous a tout de suite donné envie. C'est-à-dire qu'on connaissait Nikola Lange grâce à Chloé puisqu'elle avait travaillé avec lui sur Derby girl (2020), donc on avait déjà vu son travail et c'est elle du coup qui a appelé Nikola en lui disant : "Écoute, on essaie de trouver un projet avec ma tante, ma mère". Nous, on avait essayé d'écrire des choses et puis ça n'aboutissait pas, on se bloquait sur ce qu'on voulait raconter etc. Et puis, il nous a dit qu'il allait essayer d'écrire quelque chose pour nous trois. Quand on a lu son projet, on s'est dit : "Ah, c'est chouette" parce qu'il y a des personnages très caractérisés.

"Dans ‘Killer Coaster’, on ne joue pas la sœur ou la tante dans une vie de famille qui est un peu classique, ce qui aurait pu être chouette, mais là, il y avait vraiment une ambition assez folle qui nous a tout de suite embarquées."

Audrey Lamy

à franceinfo

Le point central de cette série, ça reste quand même la famille, celle qu'on ne choisit pas, celle du sang. Et du coup, on découvre les secrets de famille. Est-ce que vous même, dans la famille Lamy, il y a eu des non-dits ? Est-ce que par moments, vous avez eu des choses qu'on vous a cachées, que vous avez découvertes au fur et à mesure ?

Audrey Lamy : Non, mais par exemple, quand c'est ma nièce qui m'annonce un truc que ma sœur ne m'a pas encore dit, je suis hyper jalouse parce qu'avant que Chloé n'arrive, j'étais la seule confidente. Et c'est vrai que ma sœur avec sa fille ont un rapport assez fort. Elles se parlent de tout, il n'y a aucun sujet tabou. Et c'est vrai que quand elle arrive maintenant et qu'elle commence à me dire : "Ah mais, tu es au courant que maman ci ou ça... " Et je suis là : ah non, elle ne m'a encore rien dit !!

Cette complicité vient de vos parents ?

Alexandra Lamy : Oui, je pense.

Audrey Lamy : Déjà petite, il y avait quand même ce truc-là où tu t'es beaucoup occupée de moi. Tu étais quand même très engagée en tant que grande sœur. Tout de suite, ça crée quelque chose de l'ordre de la confidente, de la bonne copine et presque de maman.

Alexandra Lamy : On a dix ans d'écart. C'était tellement génial. J'avais ma petite poupée vivante ! C'est pour ça qu'il n'y a pas de problèmes entre nous parce que moi, j'ai l'impression d'avoir été presque "une deuxième maman". Je l'emmenais partout avec moi. Quand j'avais 15 16 ans, je voulais un peu arnaquer les parents sur des trucs et je pouvais tout lui dire, elle ne parlait jamais et pourtant elle était petite ! Sept ans, mais jamais ! C'était impossible. Je crois qu'ils auraient pu la punir que jamais elle n'aurait parlé. Je crois qu'on a gardé cette relation qui nous suit et continue d'évoluer, mais toujours de façon très bienveillante.

"J'ai vécu dix ans fille unique et on m'annonçait qu'enfin j'allais avoir une petite sœur. Franchement, ça a été le plus beau jour de ma vie."

Alexandra Lamy

à franceinfo

Ce qui est fou Alexandra, c'est qu'il y a un gros travail qui est fait sur la voix et on se rend compte à quel point vous avez pris davantage confiance en vous. On sent que vous avez fait un travail différent.

Audrey Lamy : On a tellement la même voix… On a beaucoup d'intonations communes, d'expressions communes, etc. Du coup, c'était un peu notre inquiétude avec Nikola, comme on ne joue pas des sœurs et qu'on a vraiment une voix quasiment identique. On ferme les yeux... Par exemple, mon père ne sait pas qui est qui, mais au final, je pense que ce sont les costumes qui ont embarqué notre voix ailleurs que celle qu'on a naturellement.

Je voudrais qu'on parle de Chloé. Est-ce que la tante que vous êtes au quotidien et vous, en tant que maman, est-ce que vous êtes fières de cette femme qu'elle est devenue ?

Alexandra Lamy : Ah oui complètement. Sur le plateau, j'ai vu une actrice, je n'ai pas vu ma fille et ça, c'est formidable. En plus, elle se démarque aussi parce que ce n'est pas facile ! Tout le monde dit : "Ah oui, mais c'est la fille de etc. " Mais c'est très dur d'être la fille de. C'est hyper lourd. Alors, autant, nous, toute notre famille n'est pas du tout dans le milieu artistique, autant elle, elle a son père, sa belle-mère, nous deux, c'est un poids. Et comment se démarquer là-dedans ? C'est super dur et je trouve qu'elle y arrive et ça, c'est formidable.  

C'est quoi votre essentiel ?

Alexandra Lamy : La famille, c'est sûr. Et puis, j'allais dire d'être heureux, évidemment ! Et à chaque fois, on se dit que c'est une chance quand même de vieillir. Pensez à tous ces proches qu'on a perdus à 30 ans. C'est quand même une chance de vieillir.

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