Chantal Thomas : "J'aime écrire à la main, couchée. Comme Colette"
"J'aime que tout soit dans le moindre détail, vrai " explique Chantal Thomas par rapport à son souci du respect du déroulement historique. "Le moment où j'interviens et où je projette mes sentiments, c'est évidemment à travers les sensations, les personnages, et dans ce dernier roman, " L'échange des princesses", les deux héroïnes sont très jeunes, 4 ans et 12 ans, et donc ce sont vraiment des petites filles. Les mariages à l'époque, servaient à consolider des traités et les enfants ou les jeunes filles étaient une monnaie d'échange ."
Concernant ses rituels d'écriture, la romancière confie se promener le matin et n'écrire que l'après-midi "parce que j'ai l'impression d'une plage ouverte. .. ..."Et j'aime bien écrire couchée avec des oreillers, des fleurs, une première version écrite à la main avant l'ordinateur, et des premières notes souvent prises dans les cafés...L'écriture, c'est le noyau existentiel sur lequel je repose..."
L'échange des princesses de Chantal Thomas est publié au Seuil
En 1721, Philippe d'Orléans est
Régent, dans l'attente que Louis XV atteigne la maturité légale.
L'exercice du pouvoir est agréable, il y prend goût. Surgit alors dans
sa tête une idée de génie : proposer à Philippe V d'Espagne un mariage
entre Louis XV, âgé de onze ans, et la très jeune infante, Maria Anna
Victoria, âgée de quatre ans – qui ne pourra donc enfanter qu'une
décennie plus tard. Et il ne s'arrête pas là : il propose aussi de
donner sa fille, Mlle de Montpensier, comme épouse au jeune prince des
Asturies, héritier du trône d'Espagne, pour conforter ses positions.
La réaction à Madrid est plus que positive, et les choses se mettent
vite en place. L'échange des princesses a lieu début 1722, en grande
pompe, sur une petite île au milieu de la Bidassoa, la rivière qui fait
office de frontière entre les deux royaumes. Tout pourrait aller pour le
mieux. Mais rien ne marchera comme prévu.
L'Échange des princesses - Chantal THOMASpar EditionsduSeuil
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.