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"Œuvres volées, destins brisés", de Melissa Müller, Monika Tatzkow et Marc Masurovsk

La découverte d'environ 1.400 oeuvres au domicile du fils d'un marchand d'art de Munich est loin d'être réglée. On ne sait pas si ces oeuvres d'art seront rendues à leurs anciens propriétaires, que ce soit des musées allemands ou les descendants de juifs spoliés par le régime nazi, ou au vieil homme qui les détenait. Dans un album très illustré, des historiens de l'art ont enquêté sur ces oeuvres volées et ces destins brisés. Un livre bourré d'informations et très émouvant.
Article rédigé par Philippe Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
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*Œuvres volées, destins brisés. L'histoire des collections

juives pillées par les nazis* , de Melissa Müller, Monika Tatzkow et Marc
Masurovsk est publié par Beaux-Arts éditions (287 p) – Note : ***

Résumé : Dès le début du XIXe siècle se constituent, dans toute
l'Europe, de fabuleuses collections d'œuvres et d'objets d'art, rassemblés par
de grandes familles d'industriels, de banquiers ou de diplomates juifs.

Les nazis prennent le pouvoir en Allemagne en 33, en Autriche en 38 et
envahissent la France en 40. Pour les propriétaires de ces collections, c'est
bientôt l'arrestation, la déportation ou l'exil. Dans un premier temps, ces
œuvres sont détruites, dispersées ou cédées à des prix dérisoires contre l'assurance
d'un laissez-passer. Puis saisies, confisquées, revendues par le pouvoir
hitlérien. Ces trésors semblaient perdus à jamais pour de nombreuses familles.
Au terme d'une longue enquête, les auteurs d'Œuvres volées, destins brisés
démontent avec minutie l'impressionnante machine à piller des nazis dans toute
l'Europe, et racontent l'histoire tragique des plus grandes familles de
collectionneurs juifs : Rothschild, Mendelssohn, Bloch-Bauer, Seligmann, Kann,
Bernheim... mais aussi le combat – parfois vain – des survivants et de leurs
descendants pour récupérer ce qui revient de droit à leur famille. Un travail
d'enquête unique sur un sujet qui reste brûlant.

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