Le livre du jour. "La danse de l'araignée" de Laura Alcoba
Laura Alcoba, écrivaine d'origine argentine, décrit dans son nouveau roman, "La danse de l'araignée", la correspondance d'une jeune adolescente à Paris avec son père, prisonnier de guerre en Argentine.
Le coup d'Etat de 1976 en Argentine marque le point de départ de sept années d'une répression sanglante menée dans le pays par le régime militaire. Au cours de cette période sombre, 30 000 personnes sont tuées ou portées disparues. Un million et demi sont contraintes à l'exil.
Laura Alcoba a vécu en Argentine jusqu'à l'âge de ses 10 ans. Dans son nouveau roman La danse de l'araignée, pour lequel elle a reçu le prix Marcel Pagnol 2017, elle raconte son adolescence en France.
Au début des années 80 à Bagnolet, l'héroïne de Laura Alcoba est "une jeune fille qui a entre 12 et 13 ans. Elle habite dans une tour avec sa mère et une amie de sa mère. Elles sont réfugiées politiques. En dehors des changements et des transformations habituelles chez une jeune fille, [dont] l'âge des amours, l'âge des premiers désirs, il y a au coeur de sa vie la correspondance qu'elle entretient avec son père resté prisonnier politique en Argentine. Ils s'écrivent exactement une fois par semaine."
"Des souvenirs pas seulement sombres, mais aussi lumineux"
Dans un contexte de dictature entre 1976 et 1983, "la jeune narratrice ne sait pas si elle va revoir ce père qui lui écrit une fois par semaine. Cette peur plane sur l'importance que cette correspondance a pour elle. À chaque fois, c'est peut-être la dernière lettre qu'il lui envoie."
Cette enfance dépeinte, souvent semblable à celle de Laura Alcoba, laisse des souvenirs indélébiles. Mais comme le dit l'écrivaine, "il y a une telle joie dans l'adolescence, dans les premières fois, que ces souvenirs (...) ne sont pas seulement sombres, ils sont aussi lumineux."
>>La danse de l'araignée de Laura Alocbar est publié chez Gallimard
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.