Cet article date de plus de six ans.

Le livre du jour. "Diane de Poitiers" de Didier Le Fur

Didier Le Fur, historien, est l’invité de Philippe Vallet pour la biographie "Diane de Poitiers" (éditions Perrin).
Article rédigé par franceinfo, Philippe Vallet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Didier Le Fur, historien et écrivain (Editions Perrin)

Diane de Poitiers est une des femmes les plus célèbres de la Renaissance. On a tout écrit sur elle, qu'elle aimait les artistes, qu'elle était libre et émancipée, qu'elle était la maîtresse de François Ier et de son fils Henri II et qu'elle avait exercé une grande influence sur eux, que les hommes ne pouvaient pas résister à sa beauté, une éternelle jeunesse qu'elle entretenait en buvant de l'or tous les jours...

Pour démêler le vrai du faux, l'historien, Didier Le Fur, l’un des meilleurs spécialistes des XVe et XVI siècles, a mené l'enquête. Son livre qui vient d'obtenir le Grand prix de la biographie politique au Touquet, analyse comment cette femme a pu prendre une telle place dans notre roman national.

Une légende entretenue au travers des siècles

"On croyait bien connaître Diane de Poitiers, raconte Didier Le Fur, puisqu’une quantité de livres ont paru sur elle. Or en regardant les archives, je me suis aperçu qu’on ne savait strictement rien... ou très peu de choses. Elle est née dans les années 1500, elle s’est mariée à 15 ans, elle a eu deux filles avec Louis de Brézé, grand sénéchal de Normandie. Elle a aussi était la maîtresse de Henri II. Toutes ces choses là étaient connues. Le seul problème c’est que tous ces évènements épars, les historiens, les romanciers, ont voulu les joindre les uns aux autres et finalement ont crée une histoire. Or, ces événement sont de pures inventions."

"C’était une prostituée ou, en tout cas, une femme qui acceptait de coucher avec n’importe qui pour le pouvoir, elle était impudique. Diane de Poitiers va devenir non seulement une femme belle, mais aussi intelligente, une femme libérée, tel qu’on le conçoit aujourd’hui."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.