La trahison des chefs , de Guillaume Bigot est publié par Fayard (286 p., 17E) – Note : ***Résumé : Où sont passés les chefs ? Dans les salles de classe, aubureau mais aussi dans l'arène politique, le commandement se délite, disparaît,quand il ne dégénère pas en tyrannie ou en anarchie. L'entreprise semble êtrele dernier lieu régi par un principe hiérarchique, celui où une autorités'exerce encore sur un collectif. Hélas, le capitalisme anglo-saxon a noyél'art du bon gouvernement dans les eaux saumâtres du management. Désormais, on laisse faire ses collaborateurs, on les abreuve de mots, on feintde les écouter, on les réunit et on les évalue sans cesse, on peut même lespousser au suicide : voilà quelques-unes des manifestations les plus courantesou les plus spectaculaires de cet anti-machiavélisme de base, naïf et méchant,que l'on nomme le management. Imitant les patrons de multinationales, vossupérieurs hiérarchiques et vos élus politiques tentent d'appliquer à leurniveau les mêmes méthodes. La Trahison des chefs explique brillamment pourquoi " manager ", c'est préférerla précarité des salariés, le recrutement de clones et in fine le chômage. Etcomment cette logique mène nos sociétés droit dans le mur.