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La France moins compétitive que l'an dernier

La France recule encore dans le classement annuel du Forum économique de Davos des pays les plus compétitifs.
Article rédigé par franceinfo
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Franceinfo (Franceinfo)

Elle échoue à la 23ème
place cette année sur 143 après avoir occupé la 21ème en 2012 et la 19ème deux
ans plus tôt. Ce qui fait chuter
Paris, c'est d'abord les pratiques d'embauches et de licenciements, qui
reçoivent un carton rouge. Il y a ensuite la dette publique, trop élevée, et
les relations entre patrons et salariés, trop conflictuelles. Les experts de
Davos critiquent aussi un régime fiscal et défavorable au travail. De quoi
donner du grain à moudre au patronat qui défile en ce moment à Bercy pour
obtenir une baisse du coût du travail.

On voit d'ailleurs
l'émergence d'un nouveau groupe de protestation, baptisé les Tondus.

Après les pigeons
et les poussins, place aux Tondus. Un mouvement lancé cet été par un jeune
entrepreneur basé à Nevers. Depuis la mi-juillet, Guillaume de Thomas a arrêté
de verser à l'Urssaf ses cotisations patronales qu'il juge trop élevées. Il
affirme être soutenu par des dizaines de milliers d'internautes et suivi par un
certain nombre de PME et de grandes entreprises. Ce qu'il réclame,
c'est que le gouvernement organise une table ronde sur le coût du travail avant
le 30 septembre. Sans quoi, il menace de passer à la vitesse supérieure en ne
payant plus la TVA. Guillaume de Thomas.

Pour le moment, le
gouvernement n'a pas donné suite aux sollicitations de Guillaume de Thomas.

Le gouvernement qui
dévoilait aujourd'hui son projet de loi pour simplifier la vie administrative
des entreprises.

C'est la thérapie
de choc promise en début d'année par François Hollande. 201 mesures pour faire
gagner du temps, et donc, de l'argent aux entreprises. Jusqu'à 15 milliards
d'euros selon Bercy. Les très petites
entreprises, par exemple, n'auront plus à publier leurs comptes et l'annexe
comptable sera supprimée.

Autre info éco de
la journée, Total annonce la suppression d'un peu plus de 200 postes en
Lorraine.

C'est l'usine
pétrochimique de Carling en Moselle qui est visée. Comme le craignaient les
syndicats, le groupe Total a décidé de fermer d'ici à 2015 le dernier
vapocraqueur en activité sur le site.Il s'agit d'une installation qui produit de l'éthylène et du propylène, des substances qui
entrent dans la composition de nombreux plastiques. La conséquence de cette
fermeture, c'est que 210 des 550 emplois de Carling vont être supprimés. Mais
sans licenciements secs dit Total qui affirme vouloir investir 160 millions
d'euros pour développer un nouveau projet industriel sur le site.

Pourquoi fermer ce
vapocraqueur?

Parce qu'il fait
perdre de l'argent à Total, environ 100 millions d'euros l'an dernier selon des
sources syndicales. Et puis il est situé loin de la mer, ce qui augmente les
coûts d'approvisionnement et enfin, il n'est pas adossé à une raffinerie. Et tout cela, dans
un contexte de crise de la filière pétrochimique européenne explique Francis
Perrin, président de stratégie et politique énergétique.

La part des
embauches en CDD a atteint un niveau record en France au premier trimestre.

Elle a atteint
82,4% selon les chiffres publiés par le Ministère du travail. Concrètement, sur
100 personnes recrutées, 82 l'ont été avec un
contrat à durée déterminée. Cette part des embauches en CDD progresse surtout
dans les entreprises de 50 salariés et plus et dans le secteur tertiaire.

 

 

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