Le porn sur les réseaux sociaux ? Ce n'est pas sale !

Le porn est partout sur les réseaux sociaux, mais vraiment partout. Derrière les fenêtres de votre bureau et même dans votre assiette !
Quand je dis que le porn est partout. Ce porn là n'est pas sexuel, il est plutôt syntaxique.

Au fil du temps, c'est devenu une pratique très répandue sur les réseaux sociaux, un tic de langage si vous préférez : on accole le suffixe porn aux photos que l'on poste à propos de tout et n'importe quoi.

Regardez sur  ou sur instagram : les internautes sont désormais des centaines de milliers à poster des photos de ce qu'ils mangent, en y accolant le #, le mot-clé foodporn.

Autre grande tendance, prendre des photos de soleils couchants ou de ciels multicolores sous la dénomination #skyporn.

Il existe des comptes Twitter spécialisés dans le, des chaînes YouTube, des pages Facebook, des Tumblr consacrés entièrement à ces sujets est par exemple suivi par près d'un million de personnes.

Mais pourquoi ce mot de "porn" pour parler de ce que l'on a dans son assiette ou des paysages que l'on prend en photo ?

Parce qu'on est là dans une caractéristique de la culture numérique.
La génération des digital natives, qui sont nés dans les années 2000 ont grandi avec un rapport à la pornographie totalement différent des générations précédentes.

Le web a rendu la pornographie facilement accessible, et l'utilisation même du mot porn a évolué.
Sur les réseaux "porn" ne désigne plus seulement la pornographie en tant que telle. C'est devenu une sorte d'adjectif permettant de prendre une certaine distance ironique avec ces photos que l'on diffuse.

Qualifier sa photo de "foodporn", c'est faire un clin d'oeil à ceux qui vont voir cette photo, c'est leur dire " oui, je sais, c'est un peu exhibitionniste de montrer ce qu'il y a dans mon assiette, mais j'en suis conscient et je vous le dis par ce clin d'oeil ".
Dans les années 90, le porno chic avait envahi les affiches de pub avec Gucci et Tom Ford.
Aujourd'hui, le porn a encore muté, mais cette fois sur les réseaux sociaux.

Facebook se met aux drones

Facebook sait tout, Facebook voit tout, et maintenant Facebook veut  nvoyer des drones dans le ciel.

Le géant des réseaux sociaux s'intéresse en effet de très près à Titan Aerospace, un fabricant américain de drones, capables de voler pendant des mois en totale autonomie puisqu'ils fonctionnent à l'énergie solaire. Facebook serait prêt à investir 60 millions de dollars dans cette entreprise.

Mais pourquoi cet intérêt de réseau social pour les drones ?

Pour connecter les gens qui habitent dans des zones blanches, ces fameuses zones qui isolées, en montagne ou ailleurs, qui ne disposent pas de connexion internet. En France, par exemple, un peu moins de 1% de la population est concernée.

L'idée de Facebook : équiper 11.000 de ces drones d'un matériel permettant de diffuser une connexion web depuis le ciel. En volant, ces drones permettraient donc d'offrir un accès à un internet à de nombreuses zones, notamment en Afrique.

Et ce n'est bien sûr pas seulement de la philanthropie : qui dit plus d'internautes dans le monde, dit aussi plus de membres de Facebook.