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Retour sur l'affaire Renault avec le journaliste Matthieu Suc

Nous sommes le 3 janvier 2011. Trois cadres auraient trahi Renault. Ils sont renvoyés. L'affaire Renault démarre. Enquêtes sur la vie privée, filoches, manipulations, fausses factures, fouilles de comptes en banque : Matthieu Suc, journaliste indépendant, ex-journaliste du Parisien et de France Soir, publie Renault, nid d'espions, aux éditions du Moment.
Article rédigé par Fabienne Sintes
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

L'affaire Renault est un fiasco et de nombreuses questions
restent en suspend
. En 2011, trois cadres sont suspectés d'avoir perçus des
pots de vin en échange d'informations confidentielles sur les projets de Renault
dans le domaine de la voiture électrique. C'est ce qui ressort d'une enquête
interne.

Les trois cadres sont mis à pied, mais très vite l'affaire ce dégonfle
et il apparaît que Renault a été victime de manipulation. L'enquête est
toujours en cours.

Digne d'un polar

Pour Matthieu Suc, journaliste indépendant et ancien journaliste du Parisien et de France Soir, c'est une affaire digne d'un polar. Fruit
de trois ans d'enquête, Renault, nid d'espions  (Editions du Moment) propose à travers de nombreux
témoignages et documents inédits une plongée hallucinante dans une entreprise
mythique où les barbouzes manipulent les polytechniciens.

"Dans le milieu automobile règne une paranoïa, où la
suspicion vis-à-vis du moindre salarié peut amener au licenciement, explique l'auteur. En quatre,
cinq ans, une quinzaine de salariés vont être licenciés ou poussés à la
démission par des mises en scène pour les faire craquer. "

De nombreuses têtes vont tomber suite à cette affaire, mais
Carlos Ghosn reste en place. "L'audit l'a mis hors de cause. On ne lui a
posé aucune question, c'est le seul dirigeant qui n'est pas interrogé, et ceux
qui ont été interrogés n'ont eu aucune question sur Carlos Ghosn. Donc, il n'apparaît
nulle part dans l'audit.
"

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