Cet article date de plus d'onze ans.

Nikola Gazzo : "L'Allemagne ne s'est pas engagée dans une politique familiale"

En Allemagne, la place des femmes et leurs carrières est un enjeu électoral. Certains considèrent que la politique familiale est un ratage. Nikola Gazzo est rédactrice sur le web en libéral. Elle est mère de quatre enfants, une chose rare dans ce pays où le taux de natalité est de 1,3 enfant par femme.
Article rédigé par Fabienne Sintes
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

Le fait d'avoir quatre enfants n'était pas au départ une
philosophie de vie pour Nikola Gazzo. Mais elle est "tombée sur un homme
qui voulait avoir des enfants. C'est déjà une chance.
" Un choix pas
toujours compris par son entourage, mais "il faut des enfants. Cela fait
partie de la vie, et aussi de la vie professionnelle. Une femme qui a une
famille peut aussi travailler.
"

Choisir entre travail et enfant

La société allemande oblige les femmes à faire un choix :
travailler ou avoir des enfants. En Allemagne, 600.000 femmes n'ont pas accès
au travail parce qu'elles n'ont pas de solution de garde. "Toutes mes
copines travaillent et ont des enfants, mais toutes m'ont dit qu'elles avaient
eu de la chance et que les parents avaient coopéré,
" raconte Nikola
Gazzo.

Il faut être débrouillarde en Allemagne pour avoir une
profession et des enfants, estime-t-elle. Les crèches sont souvent gérées par l'Eglise,
et il existe aussi des crèches privées. Mais au niveau de l'Etat les choses
sont plus compliquées. "L'Etat ne s'est pas entièrement engagé dans une
politique familiale comme en France.
"

Quand elles trouvent du travail, les femmes sont souvent
prises au piège du mi-temps ou des multiples petits boulots. "Il n'y a
pas de sécurité pour les femmes et la bombe à retardement ce sont les retraites
car avec les mini jobs vous ne cotisez pas.
"

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.