Nicolas Frize a cherché "un son dont les salariés de PSA avaient besoin"

Nicolas Frize est resté pendant deux ans dans l'usine PSA Peugeot Citroën de Saint-Ouen, à écouter les sons, les gens. Cette idée aurait pu intriguer le directeur de l'usine mais au contraire. "Il a été visionnaire et à tout de suite eu envie de cela. Il s'est dit qu'un artiste dans l'usine pouvait forcément donner quelque chose d'intéressant et il n'y pas eu beaucoup d'hésitations, " raconte Nicolas Frize.

Le but de son travail était d'associer les salariés de l'entreprise à une réflexion et à une création musicale puis à s'ouvrir aux habitants de la ville, à des musiciens professionnels, à d'autres disciplines artistiques.
Le projet se construit et se nourrit, suivant différents cheminements : Un travail d'anthropologie sonore, des rencontres, une recherche en lutherie, des actions artistiques et la conception d'une oeuvre musicale en trois mouvements : Intimité .

Au départ, Nicolas Frize "se promène avec un micro et enregistre les choses en essayant de comprendre ce que eux entendent et ce qu'ils ont besoin d'entendre. Cela affine une écoute particulière et j'allais chercher un petit son dont ils ont besoin pour leur travail. "

C'est à force de rencontrer les gens que Nicolas Frize a appris comment ils travaillaient et comment les choses se vivaient de l'intérieur. "Ce qui m'intéressait c'était leur apport dans le travail, leur corps, leur intelligence dans le travail. "

Au moment de l'écoute, les salariés pensaient entendre les bruits de l'atelier, mais ils ont découvert qu'il y avait des petits secrets sonores incroyables, des choses qu'ils n'entendaient plus.

Informations pour assister à Intimité , de Nicolas Frize