Guerre au Proche-Orient : "Tout est envisageable", affirme le porte-parole de l'armée israélienne

"Si l'objectif de retour des populations n'est pas atteint par les moyens actuels, tout est envisageable", répond ce mercredi sur franceinfo Olivier Rafowicz, porte-parole de l'armée israélienne, interrogé sur une possible opération militaire terrestre au Liban. Depuis plusieurs semaines, les tensions explosent entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais. 

 
Des centaines de roquettes et missiles ont été tirés depuis le Liban contre Israël qui, de son côté, bombarde intensément le Sud-Liban pour la troisième journée consécutive. Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence ce mercredi, à la demande de la France, pour évoquer la situation. 

"Nous ne pouvons pas continuer après un an de guerre, de recevoir des missiles, de voir 60 000 personnes déplacées chez nous, en Israël, de laisser toute une région magnifique désolée, c'est impossible, nous devons tout faire pour que nos populations reviennent à la maison", affirme le porte-parole de l'armée israélienne, qui défend "le droit de légitime défense d'Israël d'agir contre le Hezbollah". Ce mercredi, le Hezbollah dit avoir tiré un missile balistique contre le QG du Mossad, le service de renseignements israélien. Un tir "intercepté" qui n'a fait "aucun dégât", répond Olivier Rafowicz sur franceinfo, qui dénonce une "escalade".

"Il est légitime de frapper le Hezbollah"

 
Près de 500 000 personnes ont été déplacées côté libanais, pour fuir les bombardements. "Il est légitime de frapper le Hezbollah et d'avertir à l'avance, comme nous le faisons, les populations, de quitter les lieux", explique le porte-parole, qui ajoute "la France ne pourrait pas accepter d'être menacée quotidiennement, heure par heure, par un ennemi qui vous attaque, qui vous bombarde".
 
Il rappelle l'objectif de l'armée israélienne, "de faire que nos populations puissent revenir à la maison tranquillement et que les menaces et les attaques du Hezbollah cessent, qu'il y ait un respect de la résolution de l'ONU 1701 qui indique que le Hezbollah doit être physiquement au nord du fleuve Litani, au sud du Liban".