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Clarence Rodriguez : "La majorité des femmes est conservatrice en Arabie Saoudite"

Clarence Rodriguez, correspondante pour Radio France en Arabie Saoudite depuis presque 10 ans, vient de publier La révolution sous le voile, chez First. Une série de portraits de femmes saoudiennes qui, doucement, essaient de faire avancer la cause des femmes dans leur pays.
Article rédigé par Fabienne Sintes
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

En octobre 2013, Amnesty International rappelait qu'en Arabie Saoudite les femmes doivent obtenir l'autorisation d'un homme avant de pouvoir se marier, entreprendre un voyage, subir certaines interventions chirurgicales, prendre un emploi rémunéré ou suivre un enseignement supérieur ; les femmes ne sont pas autorisées à conduire. Toujours selon Amnesty International l'Arabie saoudite demeure l'un des cinq pays pratiquant le plus grand nombre d'exécutions au monde ; de nombreuses infractions ne constituant pas des crimes de sang sont passibles de la peine de mort : adultère, vol à main armée, apostasie, trafic de stupéfiant, enlèvement, viol, "sorcellerie".

"En 1990, elles étaient 47 à braver l'interdiction de conduire. On n'en parlait pas et cela n'était pas médiatisé, " explique Clarence Rodriguez. En 2011, Clarence Rodriguez est arrêtée en même temps qu'une femme qui conduit. "C'est à ce moment-là que je me suis rendue compte que naître femme et être femme en Arabie Saoudite c'était très dur. J'étais confrontée à une réalité à laquelle je n'étais pas préparée en tant que femme et occidentale. "

Le roi Abdallah ben Abdelaziz al-Saoud est favorable à l'insertion des femmes dans la société et pour la conduite. Il a exprimé son non refus. Il veut passer par l'adhésion de la société. "Mais la société n'est pas forcément prête, parce que la majorité des femmes est conservatrice. "

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