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Christophe Michel : "Chacun doit être libre de choisir sa fin de vie"

Le Conseil d'Etat examine ce jeudi le cas de Vincent Lambert, ce trétraplégique de 38 ans, en état végétatif. Hospitalisé à Reims depuis 2008, il est en état de conscience minimale. Son épouse, Rachel, son neveu ainsi que le CHU de Reims contestent le maintien en vie décidé par le tribunal administratif, à la demande des parents du malade. Pour en parler, Christophe Michel, secrétaire général de l'ADMD, (l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité)
Article rédigé par Fabienne Sintes
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Rachel Lambert ne veut pas baisser les bras après la première décision de la justice administrative. Le cas de Vincent Lambert a beaucoup secoué le pays et de nombreuses choses se passent en faveur de ce débat sur le droit de mourir dans la dignité.

L'ADMD, (l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité) a enregistré un nombre d'appel et d'adhésion en très forte hausse. "Les gens ont compris l'intérêt des directives anticipées et ils ont compris que la loi actuelle était mauvaise, " explique Christophe Michel, secrétaire général de l'ADMD.

L'Etat reconnaît la directive anticipée mais n'a pas de modèle. De nombreuses associations en proposent. "Nous avons créé un fichier national où nous avons plus de 40.000 directives anticipées, dont 10.000 ne proviennent pas d'adhérents. Le but est de réussir à créer un fichier vraiment national que l'on puisse mettre sur la carte vitale. "

Les personnes s'interrogeant sur le droit de mourir dans la dignité sont des personnes ayant des proches en fin de vie, des personnes voulant anticiper afin de sécuriser leur entourage, et des personnes voulant se battre pour une liberté.

"La vraie question est de savoir ce que souhaite les patients en fin de vie. Mon corps m'appartient, chacun peut l'estimer et doit être libre de choisir sa fin de vie. "

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