Paris 2024 : "Pour être un bon épéiste, il faut clairement être un joueur d'échec"

À l'occasion des JOP de Paris 2024, des athlètes nous initient à un geste ou aux règles d'une discipline olympique. Dans cet épisode, Cécilia Berder, vice-championne olympique au sabre par équipes à Tokyo en 2021, parle des trois armes de l'escrime : le fleuret, le sabre et l'épée.
Article rédigé par franceinfo, Fabrice Abgrall
Radio France
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Temps de lecture : 1min
L'escrimeuse française Marie-Florence Candassamy affronte la chinoise Sun Yimen lors de la demi-finale féminine d'épée en individuel, lors des championnats du monde d'escrime à Milan, le 25 juillet 2023. (ANDREAS SOLARO / AFP)

"Le fleuret, c'est l'arme d'initiation, c'est celle qu'on voit le plus souvent, explique Cécilia Berder, vice-championne olympique au sabre par équipes à Tokyo en 2021. Il faut faire preuve de précision parce que vous pouvez toucher simplement le buste - pas les bras, pas les jambes, pas le masque - et le dos. Cela va vous demander de la précision et de l'aisance technique. Vous êtes à la fois explosif, vous êtes capable d'accélérer très vite et en même temps vous avez aussi des vraies qualités d'endurance".

Avec une épée, "on peut toucher absolument partout"

"Le sabre, c'est l'arme des cavaliers, poursuit Cécilia Berder. Il faut imaginer qu'à l'époque des cavaliers, les sabreurs étaient à dos de cheval et évidemment ils n'avaient pas le droit de toucher l'animal, parce que c'était une vraie valeur financière. On peut toucher au-dessus de la ceinture - mais pas les jambes - c’est-à-dire le ventre, le dos, les bras, la tête".

"La différence avec les autres armes, c'est qu'au sabre, on peut aussi bien toucher avec la pointe qu'avec le tranchant. Ce qui donne une petite réputation de sport de bourrin parce que les gestes sont un petit peu plus amples et ça va clairement très très vite".

Cécilia Berder

escrimeuse française

La troisième arme de l'escrime est l'épée. "Pour être un bon épéiste, estime l'escrimeuse Cécilia Berder, il faut clairement être un joueur d'échecs. Ce sont des gens endurants, qui sont stratèges, qui savent de temps en temps se cacher pour jaillir au meilleur des moments. On peut toucher absolument partout, donc c'est assez facile de toucher, mais c'est tout aussi facile d'être touché. Ce sont des gens qui vont prendre leur temps, qui vont analyser de la tête aux pieds".

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