Décès d'un proche : que dit la loi sur la crémation ?
En un demi-siècle, la part des crémations est passée de 0,4 à plus de 30% en France. Diminution qui s’explique notamment par la perte de la pratique religieuse. L’islam et le judaïsme l’interdisent toujours, en revanche depuis les années 60, les catholiques ont rejoint les protestants sur ce point, et désormais, la plupart l’acceptent. Sauf que, dans une société où la mort elle-même est toujours aussi taboue, lorsque nous y sommes confrontés, nous savons rarement quoi faire…
Pourtant, tout est écrit noir sur blanc : une loi votée en 2008 définit clairement le cadre de la crémation.
Si le défunt en a fait la demande de son vivant, il doit être incinéré, c’est obligatoire. S’il n’a rien spécifié, c’est aux héritiers de se mettre d’accord. Bon courage.
En l’occurrence, si vous optez pour la crémation, attention : vous devez la confier à un organisme de pompes funèbres agréé par l’état – dont vous trouverez facilement la liste sur internet. L’incinération elle même doit se tenir entre 24H et 6 jours après le décès.
Que faire des cendres ?
A partir de là, Que faire des cendres ? L’entrée au Panthéon étant encore assez sélect, on oublie.
Chez soi, on oublie aussi. C’est interdit depuis 2008, sauf autorisation préfectorale exceptionnelle. Reste donc, soit le cimetière, la plupart d’entre eux étant dotés de secteurs spécifiques. Soit la pleine nature : attention cela dit à ne pas vous retrouver en bordure d’une voie ou d’un jardin public : deux lieux interdits pour la dispersion des cendres.
Quant à savoir si on peut s’en délester dans la cuvette des toilettes, comme ce japonais. La réponse est évidemment non. Plaidant sa cause devant la police, il a bien tenté de rappeler que sa femme lui avait rendu la vie impossible. Comment vous dire : argument rejeté ?
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