Records de ventes pour Lego
La marque de jouets Lego a publié ses résultats et elle bat des records de vente. La crise lui profite visiblement. Pourquoi ? Le décryptage éco de Fanny Guinochet.
Le roi de la brique et des jouets de construction avait vu ses ventes s’envoler lors du premier confinement – bloqués à la maison, on avait acheté beaucoup de Lego un peu partout sur la planète. Mais la marque fait encore mieux ce premier semestre 2021. Son chiffre d’affaires a fait un bond de 46 %, pour dépasser les trois milliards d’euros. Le groupe familial a bénéficié de la reprise en Chine où l’enseigne n’a pas arrêté d’ouvrir des boutiques : Lego en a 300, sur les 737 magasins qu'il a dans le monde.
Mais Lego doit aussi son succès à ses nouvelles licences et innovations.
Comme le lancement de la gamme Super Mario, en partenariat avec Nintendo, qui mêle jeu physique et jeu en ligne. C’est parmi les meilleures ventes du groupe avec Lego Technic, Lego Star Wars... En fait, Lego a beaucoup élargi son public à des joueurs adolescents.
Lego s’adresse aussi de plus en plus aux adultes
Après le jeu vidéo, l’enseigne a aussi investi le segment de la musique avec le lancement cette année de VIDIYO en partenariat avec Universal Music : avec des boîtes de petites figurines et briques de la marque, le joueur peut réaliser des clips en ligne. Parmi les nouveautés, il y a aussi Lego Arts, qui permet de recréer des tableaux ou des images célèbres comme des créations d'Andy Warhol. Un peu comme des puzzles mais en Lego. Et pour répondre aux attentes écologiques de plus en plus fortes de ses clients, le groupe essaie de se libérer du plastique. Il travaille aussi sur des briques à base de bouteilles recyclées, ou sur des briques à base de cannes à sucre.
Pas de problèmes d'approvisionnement pour Lego : l'enseigne a des usines en Europe – au Danemark, en Hongrie et en Tchéquie — mais aussi une usine en Chine pour le marché asiatique, et une autre au Mexique pour servir les Amériques. Il peut donc produire au plus près de ses acheteurs. En revanche, il subit, comme ses concurrents, la hausse du coût des matières premières. Pour l’instant la marque a promis de ne pas augmenter ses prix. Mais Lego anticipe quand même un ralentissement des ventes : après le boom de ces derniers mois, il s'attend à un retour à la normale et à des achats moins importants.
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