Cette annonce de 9 000 suppressions de postes chez Amazon fait l’effet d’une douche froide, après une première vague de licenciements, l’an dernier. Au total, ce sont près de 27 000 postes en moins dans le monde pour le géant de l’e-commerce américain. Amazon subit comme les autres groupes de la Tech une baisse de régime importante.>> REPLAY. Licenciements massifs, fin du télétravail : les GAFAM en crise ? Le débat du Talk franceinfoAvec le Covid, la demande de livraisons à domicile avait explosé, et le groupe avait embauché à tour de bras. La firme fondé par Jeff Bezos comptait alors plus d’1,5 million de salariés dans le monde. Mais là, avec la hausse du coût de la vie, la consommation a chuté. Les gens achètent moins, y compris en ligne. Les annonceurs réduisent leur budget. Tout ça dans un contexte économique incertain, marqué par la hausse des taux d’intérêt, ce qui réduit les investissements. Résultat : le groupe serre la vis. Dans un courrier interne adressé aux salariés, le directeur général dit vouloir rationnaliser les coûts et les effectifs La tech dégraisse à tout vaCes licenciements vont probablement concerner la France, même si on ne sait pas encore exactement quels seront les postes supprimés. Les salariés concernés seront prévenus dans quelques semaines, courant avril. Cette nouvelle vague de licenciements devrait toutefois toucher les activités communication, mais aussi vidéos qui étaient pourtant considérées comme très rentables jusqu'à présent. Il faut aussi s’attendre à des coupes du côté des ressources humaines ou dans les services dits supports, informatiques, du cloud dans lequel Amazon stocke les données. C’est une hécatombe dans le secteur de la technologie, en ce moment. Depuis janvier, ça n’arrête pas ! 12 000 postes supprimés chez Google, 10 000 chez Meta, la maison mère de Facebook, 1 000 chez Microsoft, etc. Des suppressions de postes qui viennent s’ajouter à plus de 100 000 emplois en moins l’an dernier.Finis les booms de la visioconférence, de l’e-commerce, des plateformes... Comme une bulle qui éclate. De quoi, d’ailleurs, faire chuter les valeurs boursières du secteur et mettre par terre les banques qui les finançaient comme Silicon Valley Bank.