Loto, jeux à gratter, paris en ligne... Les Français jouent de plus en plus
Mardi, une grosse cagnotte EuroMillions de 137 millions d’euros était mise en jeu. Et les Français sont de plus en plus nombreux à tenter leur chance. Le décryptage éco de Fanny Guinochet.
Les Français jouent de plus en plus aux jeux de hasard. Un seul chiffre pour donner la mesure de cet appétit pour les jeux de loterie et d’argent : le secteur pesait plus de 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier. C’est la Française des jeux qui en profite le plus : son chiffre d’affaires représente, à lui seul, plus de la moitié. Elle compte 25 millions de joueurs. Loto et Euromillions marchent très fort. Ce sont de vraies locomotives. Ensuite viennent les jeux de grattage, sans oublier les paris sportifs qui redécollent très fort après les confinements et l‘annulation des compétitions.
Ces paris sportifs dopent d'ailleurs les ventes en ligne. Car les Français jouent dans les bureaux de tabac mais aussi beaucoup sur Internet. En deux ans à peine, on dénombre plus de 40% de nouveaux joueurs sur la toile.
>> En cinq ans, le nombre de Français dépendants au jeu a doublé, alerte Santé Publique France
Depuis sa privatisation il y a trois ans, la Française des jeux compte plus de 400 000 petits actionnaires, l'État n'ayant conservé que 20% du capital. Et mardi, à l’Assemblée générale de ces petits actionnaires, ils n'ont pas caché leur satisfaction quant à leur investissement : le titre FDJ s’est envolé depuis son introduction en bourse, passant de 19 à 35 euros aujourd’hui.
Dans les années à venir, ce secteur devrait rester très dynamique et semble donc être un bon placement : rien que ce premier trimestre, le chiffre d’affaires de la FDJ a progressé de 14%. Et une étude Harris Interactive montre que près d’un Français sur deux joue, même occasionnellement, et surtout que les Français dépensent de plus en plus dans les jeux : 11 euros en moyenne par semaine. Cette progression inquiète l’Autorité nationale des jeux, l’organisme de régulation du secteur qui s’interroge sur la nécessité d’intervenir pour éviter les addictions.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.