Les frais bancaires restent quasi stables en 2021 sous l'effet de la concurrence
C’est l’un des rares secteurs où les prix n’augmentent pas en ce moment : les tarifs bancaires sont restés stables cette année. C’est ce que montre le rapport d’un observatoire rattaché à la Banque de France. Le décryptage de Fanny Guinochet.
Si les frais bancaires ne bougent pas, c’est d’abord un effet de la concurrence. Le secteur bancaire est en plein bouleversement, notamment avec la multiplication des banques en lignes. Aussi, pour attirer de nouveaux clients, garder les anciens, elles cherchent à être les plus compétitives possibles. L’étude de l’Observatoire des tarifs bancaires a passé au crible une centaine d’établissements, plus de 70 000 tarifs et globalement, elle note qu’ils évoluent peu cette année. Même, certains services voient leurs prix baisser, ou deviennent gratuits, c’est le cas par exemple de la plupart des opérations à distance, les virements internet, les sms pour vous alerter que votre compte est débiteur, etc. Ils se sont tellement généralisés avec les confinements, que les banques ne les facturent quasiment plus. Alors que ce n’était pas le cas avant la crise. Il y a un effet Covid évident.
La tenue d’un compte coûte un peu plus de 19 euros par an en moyenne, 19,32 euros exactement, soit 35 centimes d’euros de plus que l’an dernier. Mais l’étude montre que si cette année les tarifs ont peu augmenté, en revanche, ces dix dernières années, ils s’étaient envolés. En 2012, il suffisait de payer un peu plus de sept euros par an. Une raison simple à cette hausse : il y a dix ans, la moitié des établissements bancaires ne faisaient pas payer une tenue de compte, alors qu’aujourd’hui, la grande majorité d’entre elles vous le facturent. Enfin, il est intéressant de noter que les banques en ligne restent trois fois moins cher que les établissements classiques : comptez 7,5 euros par an pour une tenue de compte mais l’offre est moins fournie.
Les frais liés aux incidents bancaires sont restés stables
Si on évoque ce que vous devez payer quand, par exemple, un virement ou un chèque est rejeté parce que votre compte n’est pas assez provisionné ou des pénalités quand vous êtes à découvert, cette année, tous ces frais liés aux incidents bancaires sont restés assez stables. Il faut dire qu’ils sont surveillés de près par les autorités financières
Sous la pression des pouvoirs publics, les banques ont d’ailleurs pris l’engagement de les plafonner à 25 euros par an pour les clients les plus fragiles. On commence à en mesurer les effets : l’an dernier, le montant de ces frais d’incident a reculé de 5%. ils s'élevent toutefois à 143 euros par an en moyenne.
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