Les États-Unis, la poule aux oeufs d'or des compagnies aériennes
Les États-Unis rouvrent leurs frontières à tous les voyageurs européens vaccinés contre le Covid-19 et avec un test de moins de 72 heures. C’est une bonne nouvelle pour les compagnies aériennes car cette destination est stratégique pour elles. Le décryptage de Fanny Guinochet.
Les États-Unis sont souvent une des destinations les plus rentables pour les compagnies. Par exemple : pour Air France-KLM avant la crise, les liaisons outre-Atlantique représentaient à elles seules 40% de son chiffre d'affaires longs-courriers. Et la plupart des compagnies comme United Airlines, American Airlines, British Airways sont sur le pied de guerre : elles ont ajouté des vols vers les États-Unis, mettent des avions plus gros qui comportent plus de sièges. Cet hiver, Air France proposera 122 vols par semaine, contre 95 auparavant, depuis Paris-Charles de Gaulle vers les grandes villes américaines : New York, Washington, Miami, San Francisco, Houston, etc.
Les compagnies tentent par tous les moyens de répondre à la demande de la clientèle, qui, selon elles, se bouscule : chez British Airways, les recherches de vols et séjours vers certaines villes américaines comme New York ont grimpé jusqu’à 900 % pour Noël. Hausse de 450% enregistrée chez Delta Airlines. Augmentations significatives, assure aussi Air France, surtout en ce début novembre et pour les fêtes de fin d'année.
La concurrence entre les compagnies est rude
Des dizaines de compagnies internationales se partagent le marché vers les États-Unis et le Canada. Des compagnies traditionnelles mais aussi des low cost, comme French Bee ou Jetblue, qui se sont lancées cet été sur les liaisons outre-Atlantique. Toutes cherchent à attirer les touristes, mais aussi la clientèle affaires, très importante car très lucrative. Or, cette clientèle revient progressivement mais il y a des inquiétudes sur un retour à la normale car avec le Covid-19 les habitudes dans les entreprises ont changé, les réunions Zoom à distance remplacent des voyages en avion.
Les compagnies n'ont pas forcément le personnel qui va avec. Quand les avions étaient cloués au sol, en pleine pandémie, elles ont licencié massivement, notamment aux États-Unis où des milliers de pilotes et des hôtesses se sont retrouvés sans emploi. Du coup, cet été, avec la reprise et l’afflux de voyageurs, les compagnies se sont parfois retrouvées en sous-effectifs. American Airlines a par exemple dû annuler des vols faute d’avoir les équipes suffisantes. Du coup, elle essaie de faire revenir du personnel, et embauche de nouveau : 600 personnes d'ici la fin du mois de décembre. Elle n’est pas la seule, United et Delta Airlines, mais aussi Ryanair, recrutent également.
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