Le Salon de l'automobile de Genève est de retour, mais en version réduite
Il n'y aucun constructeur allemand. Ni BMW, ni Volkswagen ne sont présents au Salon international de l'automobile de Genève du 26 février au 3 mars, alors que nos voisins sont connus pour leur industrie automobile. Et il n'y a pas beaucoup de Français non plus, puisqu’un seul groupe tricolore est présent : Renault. La marque au losange veut mettre en avant sa nouvelle R5 électrique, une version moderne de la voiture populaire des années 1970. Le constructeur français veut aussi mettre en avant son SUV Rafale, ou encore les dernières arrivées de la gamme comme l'Espace, ou la Mégane et le Scénic en électrique.
Et il n'y a pas non plus de marques japonaises, coréennes ou américaines. Depuis le Covid, le traditionnel modèle du salon a un peu vécu. Être exposant coûte cher, à un moment où beaucoup de constructeurs serrent la vis, ils ne voient plus trop l’intérêt de dépenser autant d’argent pour ce type d’événements, alors qu’ils font de la publicité en passant par les réseaux sociaux et les influenceurs.
La "déferlante chinoise"
Alors qu’autrefois, ce salon était un rendez-vous incontournable et prestigieux, en 2024, c’est une version réduite. Et cette désaffection des marques traduit bien le virage et le grand malaise que vit actuellement le secteur automobile. La plupart des constructeurs occidentaux sont très inquiets. Ils doivent se soumettre à des normes écologiques contraignantes, certains font face à des problèmes de ressources humaines, comme, par exemple, les grandes grèves pour les salaires aux États-Unis l'an dernier. Et puis, avec l’arrivée de l'intelligence artificielle, la filière craint aussi pour son avenir. En résumé, tous attendent un rebond des ventes qui ne vient pas, dans un contexte de concurrence de plus en plus forte des marques asiatiques.
D’ailleurs, si les marques européennes et américaines ont plutôt choisi de faire l'impasse, ce ne sera pas le cas des Chinois. Ils seront très nombreux (BYD, MG, ou encore Saic), au point que certains parlent de "déferlante chinoise" sur Genève. Les groupes chinois viennent en masse pour présenter leurs modèles hybrides et électriques, conquérir le marché européen, concurrencer les marques occidentales et tenter de séduire une clientèle plutôt aisée. Et comme ils ne sont pas encore très connus sur le vieux continent et pour eux, ce salon est l’occasion de présenter leurs modèles. Les organisateurs attendent près de 200 000 visiteurs.
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