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Le prix du gazole s'envole et atteint le pic enregistré au début du mouvement des "Gilets jaunes"

Si vous êtes passé à la pompe vous avez dû vous en rendre compte, le prix du gazole s’envole : 1,53 euro le litre en moyenne. C’est du jamais vu, à quoi est-ce dû ? Le décryptage éco de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Illustration hausse des prix du carburant. (BOILEAU FRANCK / MAXPPP)

C'est dû à la variation des cours mondiaux des prix du pétrole, qui se répercutent à la pompe. Il faut en moyenne une vingtaine de jours pour que cela se répercute totalement sur les tarifs des carburants vendus dans les stations-services.

Ces dernières semaines, le prix du baril de pétrole a beaucoup grimpé à cause de la reprise très dynamique de l’économie car il y a une très forte demande de carburants. Du coup, le baril dépasse désormais les 83 dollars, alors qu’au début de l’année, il s’échangeait plutôt autour de 50 dollars. La conséquence est que le prix du gazole s’envole. En un an, il a progressé de 28% et dépasse ainsi le pic enregistré il y a trois ans, en octobre 2018, au début de la crise des "Gilets jaunes".

La hausse pénalise surtout les foyers les plus modestes  

Faire le plein est une dépense contrainte. Il n'y a souvent pas le choix, on est obligés pour se déplacer, notamment pour aller travailler. Contrairement à d’autres biens, comme le tabac ou certains produits alimentaires comme la viande, ce n’est pas parce que les tarifs augmentent que la consommation baisse. Selon les économistes, une augmentation de 10% du coût du gazole se traduit, à court terme, par une baisse d’à peine 2 à 3%  des volumes. À plus long terme, cela peut jouer, en incitant les automobilistes à choisir - quand ils le peuvent - un véhicule plus "écologique".     

Cette hausse peut-elle durer ?  

La hausse du prix de l'essence durera tant que durera celle du pétrole. Et cela risque de continuer encore quelques semaines, car la demande de carburants ne faiblit pas.  Surtout que dans le même temps, les pays producteurs de pétrole, les pays de l’Opep ne sont pas résolus à libérer les stocks, ouvrir les vannes, ce qui ferait baisser un peu les cours.

La semaine dernière, le gouvernement a toutefois ouvert la porte à un éventuel coup de pouce pour les ménages les plus en difficultés. Sans préciser la forme que pourrait prendre ce geste, si c’est un éventuel chèque ou une baisse des taxes, sachant que les taxes représentent 60% du prix payé par l’automobiliste. Rappelons que depuis trois ans et la crise des "Gilets jaunes", le gouvernement a gelé la fiscalité sur les carburants.

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