Le décryptage éco. Thermomix : la seule usine pour l'Europe sera française
A partir de 2020, l’usine française du fameux robot cuiseur Thermomix deviendra le seul et unique site de production européen. Le groupe allemand fait le choix de la France. Le décryptage éco de Fanny Guinochet ("L'Opinion").
Les 400 salariés de l'usine de Cloyes-sur-le-Loir, dans l’Eure-et-Loir, ont de quoi être satisfaits. Le géant allemand Vorwerk, propriétaire du fameux robot-cuiseur, va réorganiser ses lignes de production de Thermomix en Allemagne au profit de la France. Outre-Rhin, l’entreprise gardera tout de même une usine, mais qui ne produira plus de Thermomix, l’essentiel de son activité sera recentrée sur d’autres produits comme les aspirateurs. L'ensemble de la production de Thermomix pour l’Europe sera rapatriée en France. Ce qui devrait permettre d’augmenter la production de Cloyes-sur-le-Loir. Sachant qu’à l'heure actuelle, plus de 80% des Thermomix vendus dans le monde sortent déjà de ce site.
Le site de Cloyes-sur-le-Loir a le vent en poupe
Le site de Cloyes-sur-le-Loir, qui produit déjà en moyenne 5 000 Thermomix par jour, a les capacités d’absorber de nouveaux volumes : le groupe Vorwerk explique qu’il pourrait en fabriquer jusqu’à 6 200. Car l’usine est hypermoderne, le groupe allemand a beaucoup investi ces dernières années : plus de 100 millions d'euros en moins de cinq ans pour acheter de nouvelles machines très performantes mais aussi étendre le site.
les ventes de Thermomix en baisse en France
Depuis deux ans, en France, elles reculent. Mais il faut dire que 2016 était une année record, avec presque 300 000 Thermomix vendus dans l’hexagone – depuis, d’ailleurs, le groupe ne veut plus communiquer sur ses ventes – mais les analystes expliquent que le marché de ce type de robot-cuiseur est aujourd’hui arrivé à maturité. Car n’est pas un produit que l’on achète tous les jours. Le Thermomix coûte cher, autour de 1 300 euros et les ménages susceptibles de se l’offrir sont désormais presque tous équipés. Et le groupe allemand a du faire face à une concurrence rude : des marques comme Moulinex proposent des robots-cuiseurs du même calibre, l’enseigne Lidl a aussi mis en vente un modèle moins haut de gamme mais qui se vend très bien.
L'Asie, levier de croissance
On imagine que l’entreprise allemande n’a pas encore dit son dernier mot. Créée par deux frères en 1861, la société en a vu d’autres. Si le marché européen sature, elle regarde du côté de l’Asie où la croissance est très prometteuse. Le marché chinois représente désormais 15% des parts de marché du Thermomix et ça progresse très vite : le robot-cuiseur plaît beaucoup à la classe moyenne aisée chinoise. Au point que Vorwerk vient d’annoncer l’ouverture de sa première usine en Chine.
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