Le décryptage éco. Deliveroo se prépare à entrer en Bourse
C’est l’un des grands gagnants de la crise : Deliveroo. La plateforme de livraison de repas a d’ailleurs levé 180 millions de dollars ce week-end, soit 150 millions d’euros. De quoi faciliter son introduction en bourse en avril prochain.
Désormais, la valorisation de Deliveroo atteint presque six milliards d’euros. Il faut dire que les confinements et les couvre-feu successifs ont dopé l’activité de livraison de repas à domicile mais aussi au bureau. Après des années de pertes, la plateforme dit être enfin rentable. Cette introduction en Bourse, c’est la consécration pour Deliveroo. L’application britannique créée en 2013 compte aujourd’hui dans le monde 140 000 restaurateurs référencés. Rien que l’an dernier, près de 50 000 l’ont rejoint pour tenter de limiter la casse .
Deliveroo, c’est aussi 110 000 livreurs à vélos ou en scooter, reconnaissables avec leurs gros sacs à dos vert et gris, dont les conditions de travail sont souvent montrées du doigt, ils sont régulièrement en grève. Et Deliveroo veut rivaliser avec Uber Eats, la filiale d’Uber déjà en Bourse. Les deux marques se font la course. C’est aussi cette concurrence qui pousse Deliveroo à accélérer son développement
Par exemple, elle investit dans des cuisines 100% dédiées à la livraison. Deliveroo s’est aussi beaucoup diversifiée, en nouant des partenariats avec des supermarchés comme Aldi, Carrefour, Franprix. Depuis quelques mois, Deliveroo, – comme Uber Eats d’ailleurs – livre des courses alimentaires.
D'autres livreurs arrivent
Sur ce marché, arrivent aussi des petits nouveaux, plus éthiques. Tiptoque à Paris, les Courtiers rennais en Bretagne, les Livreurs bordelais, le Kouglof à Strasbourg. De nouvelles plateformes locales émergent ici et là pour tenter d’offrir des conditions de travail moins précaires aux livreurs tout en prélevant moins aux restaurateurs. Mais il leur est très difficile d’exister face à des géants comme Deliveroo ou Uber Eats. À fortiori, si Deliveroo entre en Bourse.
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